Le pédophile transmet l'hépatite B à sa victime de 7 ans

    0

     

    La petite Nathalie, âgée de 7 ans, vivait chez son oncle Bourame Sangaré. En juillet 2009, aux environs de 22 heures, elle est  interceptée par Karounga Nomogo, âgé de 29 ans, qui l’a forcée à entretenir des relations sexuelles avec lui. A son retour a la maison, elle raconta en pleurs sa mésaventure à sa tante Fatoumata qui porta plainte contre Karounga Nomogo. Il est alors cueilli chez lui par des éléments de la police.et conduit au commissariat. Il reconnaîtra les faits aussi bien à l’enquête préliminaire que devant le juge instructeur. Ainsi, il est mis au frais à la maison d’arrêt de Bamako, jusqu’au mardi 26 octobre, jour de son procès devant la Cour d’assises.

    A la question du président de la Cour de savoir s’il reconnaissait les faits qui lui étaient reprochés, Karounga répondra par non. Il reconnaît certes avoir obligé la fillette à le rejoindre mais nie l’avoir touchée. Le ministère public a tenu à rappeler à l’accusé que le certificat médical établi par le Docteur Mounkoro du CHU Gabriel TOUR atteste que la fille Nathalie  a subi des pertes vaginales et des déchirures hyménales. Et que l’analyse de son sang attestait qu’elle avait dans son sang des germes de l’hepatite B,  alors aucun de ses parents ne souffrait de cette maladie. Toujours selon le ministère public, l’accusé, soumis à un test  d’hépatite B, se révélera porteur de cette maladie. C’est donc lui qui transmit la maladie à Nathalie.Le Président va pousser l’accusé dans ses derniers retranchements en lui demandant pourquoi il avait accepté de payer les frais de consultation et les médicaments pour la victime s’il ne l’avait pas touchée. Face à cette question, Karouga craque et passe aux aveux, en affirmant l’avoir touché une seule fois  contrairement à la fillette qui disait avoir été touchée trois fois.

    Quant au conseil de l’accusé, dans sa plaidoirie, il dira être surpris de voir son client accusé de pédophilie, car l’élément essentiel de cette infraction étant l’âge, aucun document attestant l’âge de la fillette n’est versé au dossier et le certificat médical auquel fait allusion l’arrêt de renvoi n’est pas non plus dans le dossier. Il fera remarquer par la suite que la version de la victime, à la barre, n’est qu’une simple récitation qui lui a  été imposée par  ses parents. En conclusion, il affirmera qu’il n’existe  aucune preuve contre son client qui doit être déclaré non coupable et acquitté.

    La cour ne l’entendra pas de cette oreille, car après les débats, Karounga Nomogo sera déclaré coupable de pédophilie et condamné à 10 ans de prison ferme.

     

     

    Abdoulaye Guindo

     

    Commentaires via Facebook :