Le maître coranique qui veut démolir la mosquée

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    Depuis plus de 30 ans, la communauté musulmane du “Sans fil” utilise comme lieu de prière un espace situé en face de la société “Tanneries maliennes S.A.”, au bord du fleuve Niger. Le premier occupant de la zone, Affel Cissé, est arrivé dans le quartier depuis 1960.Selon lui, avant que le lieu ne devienne une aire de prière, c’était un fossé dans lequel la SOMAPIL déversait ses déchets. Il a fallu que les fidèles cotisent des millions pour le remblayer et en faire un lieu de prière. Après quoi, on y commença la construction d’une mosquée.

    Sur ces entrefaites, la Mairie de la commune 2 a, par décision du 9 avril 2009, attribué des parcelles à usage d’habitation à 341 personnes dans le quartier “Sans Fil”. L’espace de prière a été épargné par la mairie et figure comme tel sur le plan de lotissement. Curieusement, le nommé Abdoulaye Koné, qui priait dans la mosquée, se présente un jour avec une décision n° 0218/M. CII-DB du 10 octobre 2011 par laquelle la Mairie  lui attribue la parcelle n° AL/4 occupée par la mosquée en chantier. Etonnés, les fidèles interpellent le Maire Youssouf Coulibaly, lequel déclare ne pas être au courant que la parcelle querellée abrite un lieu de prière. Le Maire décide alors, par acte n° 11- 286/M.CII-DB du 10 décembre 2011, d’annuler la lettre d’attribution délivrée à Abdoulaye Koné au motif que “la parcelle fait l’objet de lieu de prière pour les musulmans depuis trente ans”. Abdoulaye Koné défère cette décision au tribunal administratif de Bamako qui, en son audience du 17 mai 2012, l’annule.

    En attendant un procès en appel, Koné saisit le tribunal civil de la commune 2 d’une requête  aux fins de démolition de la mosquée qui est dans un état de construction avancé. Les fidèles comptent contacter le gouverneur du District afin que leur lieu de prière ne leur soit pas ôté. Ils se disent prêts à mourir pour préserver leur patrimoine commun vieux de plus de 30 ans. Il y a donc lieu, pour les autorités administratives et judiciaires de notre pays, de prendre des mesures urgentes afin d’éviter le pire dans cette affaire. Le plus drôle, c’est qu’Abdoulaye Koné, l’homme qui tient à démolir la mosquée, est un maître coranique !

    Abdoulaye Koné

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    2 COMMENTAIRES

    1. Cette attitude n’est pas du tout surprenante pour un DIARRA :
      Ces gens se sont convertis à l’islam sans avoir la foi, il n’y a même pas longtemps. Les N’DIAYE, TOGOLA, MALLE, KONE, etc … ne connaissent que la force tout comme leur frère de la jungle. De grâce Konékè fait recours à ton cerveau pour savoir raison gardée.

    2. Alors, Mangala a dit : “je konè Koné… Koné me konè” … miyé min yé… o yo yé… 😀

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