L’homme est puissant. Trop puissant. Il peut envoyer au frais, sans problème et quand il veut, les populations de sa circonscription hiérarchique. Il tient le Préfet, monsieur Diakité. Et le Chef de Brigade (CB), monsieur Bathily Traoré. Ses désirs sont, partout, des ordres. Décidément, monsieur Diarra, Juge de Paix à Compétence Etendue (JPCE) du cercle de Diré, puisse que c’est de lui qu’il s’agit, a raison sur tout. Et sur tout le monde.
La méthode « Diarra» est infaillible. Des années après, elle continue de faire recette dans notre pays où, l’Etat de Droit a pourtant cessé d’être un vain mot.
Les abus de pouvoir et les emprisonnements arbitraires, sans motifs, se poursuivent dans le cercle de Diré. Sans que Monsieur Diarra ne puisse s’attirer les foudres des autorités locales. Partout, c’est le silence coupable.
Des abus de pouvoir et des emprisonnements
Selon une note explicative déposée à notre rédaction, le dernier abus de pouvoir et emprisonnement arbitraires dans le cercle de Diré, concerne le Chef du village de Hara-Hara I dans la commune rurale de Bourem Sidi Amar et ses sept conseillers.
Après s’être opposés à la vente de leur canal au richissime opérateur, Mahamadoun Alassane, les notables de la localité de Hara-Hara I continuent de croupir en prison dans la ville de Diré. Sans management.
La raison est simple et même simpliste : ils ont dit tout haut ce que les autres pensent tout bas. Au point qu’ils ont tenu tête au juge de paix de Diré, monsieur Diarra. Du coup, ce dernier les conduits, manu militari, à la maison d’arrêt de Diré.
Pourtant, l’enfer, entendez l’affaire est toujours pendante devant la Cour d’appel de Mopti.
Le préfet du cercle de Diré, monsieur Diakité, appelé à la rescousse, a préféré garder la tête sous le sable. Toutes les portes ont été verrouillées par le tout-puissant juge de paix à compétence étendue, monsieur Diarra et son mentor, le richissime Mahamadoun Alassane». A la stupéfaction générale des populations du village de Hara-Hara I dans la commune rural de Bourem Sidi Amar.
Et le hic, c’est que tous les responsables se retrouvent dans la ligne de mire du juge de paix de Diré.
A cet effet, les populations de Hara-Hara I ont jugé nécessaire de jouer leur partition : saisir le préfet. Mais c’était, sans connaître l’obstination de ce responsable. Au même moment, les menaces du juge Diarra fusent de tous les côtés. Sans discontinuer.
Actuellement, 80 chefs de famille du village de Hara-Hara I ont élu domicile dans la ville de Diré. Avec armes et bagages. Mais, ils menacent de représailles si jamais…le Droit n’est pas droit.
C’est dans cette guéguerre avant la guerre que l’Association pour le Développement du Village de Hara-Hara I (ADVH) tire la sonnette d’alarme. Tout en restant sur le qui-vive.
Pour les responsables de l’ADVH, un canal appartenant à tout un village depuis plus d’une décennie, ne saurait faire l’objet de spéculation foncière ou de privatisation. A fortiori amener le juge de paix de Diré à jeter en prison les notabilités de Hara-Hara I pendant que la même affaire est en instance au niveau de la Cour d’Appel de Mopti. D’où le lieu pour eux de lancer un vibrant message au Garde des Sceaux, ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales et à celui de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile. Tout en leur rappelant qu’avec cette situation, les relations humaines de toutes les populations de la commune de Bourem Sidi Amar peuvent dégénérer et dépasser les contours du village de Hara-Hara I et ses environs.
Par ailleurs, les responsables de l’ADVH sont sur le point d’adresser une lettre ouverte au Chef de l’Etat.
Dans cette correspondance, ils expliqueront les méthodes déloyales utilisés à leurs égards par le Préfet de Diré pour vendre leurs propriétés au plus offrant.
Trafic d’influence
Face à ces multiples violations des droits des populations de la localité de Hara-Hara I, le juge de paix monsieur Diarra se la coule douce : « Ne vous fatiguez pas. Je suis proche du couple présidentielle », lancerait-il aux populations dans le cercle de Diré, devant l’éternel. Avant de conclure, mine de rien : « vous pouvez aller vous plaindre là où vous voulez ; aucun juge ne vous donnera raison, contre moi ! ».
De toute évidence, le juge Diarra sait de quoi il parle. Et les exemples sont légions.
Depuis, le chef du village de Hara-Hara I et ses conseillers continuent de broyer du noir à la prison de Diré.
Pour recouper nos informations, nous avons tenté de joindre le juge de paix de Diré, monsieur Diarra. En vain.
En tout état de cause, c’est le lieu d’apprécier à sa juste valeur, le projet de suppression des juridictions à compétence étendue. M Diarra l’atteste.
Jean pierre James