Le fils du président du Tchad retrouvé mort près de Paris

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    PARIS (Reuters) – Brahim Déby, fils du président du Tchad, Idriss Déby, a été retrouvé mort asphyxié lundi dans le parking souterrain de l”immeuble où il vivait, à Courbevoie (Hauts-de-Seine), une commune de la banlieue aisée de Paris.

    Le parquet de Nanterre retient la thèse du meurtre. L”autopsie pratiquée dans la journée a montré qu”il était mort "asphyxié, vraisemblablement par la poudre blanche dont il a été aspergé", a dit à Reuters une porte-parole du parquet de Nanterre.

    Cette poudre provient d”un extincteur retrouvé à côté de son corps. La plaie visible que portait la victime à la tête n”a pas de rapport direct avec sa mort, a conclu l”autopsie.

    La brigade criminelle, chargée de l”enquête, ne privilégie aucune piste, selon le parquet.

    Le corps a été découvert vers 07h00 du matin par le gardien de la résidence, près du sas entre les escaliers et le parking.

    Une tache de sang était visible sur le sol du parking, ainsi que de la mousse carbonique semblant provenir de l”extincteur. Les policiers ont perquisitionné le logement de la victime, a constaté sur place un journaliste de Reuters.

    Brahim Déby, 27 ans, était connu de la justice française pour avoir été condamné en juin 2006 à Paris à six mois de prison avec sursis pour port d”arme prohibé – un pistolet semi-automatique – et détention de stupéfiants.

    Il était en rupture avec son père, arrivé au pouvoir en 1990 après un soulèvement et réélu pour un troisième mandat en 2006 à la faveur d”un scrutin boycotté par l”opposition. Avant ses démêlés judiciaires, Brahim Déby avait un temps été présenté comme un successeur possible de son père.

    Après sa condamnation l”année dernière, son père l”avait relevé de son titre officiel de "conseiller technique à l”aménagement du territoire, à l”urbanisme et à l”habitat" à la présidence tchadienne.

    A Dakar, Makaila Nguebla, porte-parole de l”Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), force armée rebelle opposée au pouvoir tchadien, a déclaré à Reuters que Brahim Déby était à l”origine du ressentiment et de la révolte contre le pouvoir de son père.

    "Il est a l”origine de toutes les frustrations. Il giflait des ministres du gouvernement, de hautes autorités du Tchad étaient humiliées par le fils de Déby, ils ont été obligées de quitter le régime, de partir en brousse", a-t-il dit.

    "Ils ont choisi l”option militaire au lieu d”être humiliés au Tchad,", a-t-il ajouté, confirmant que Brahim Déby avait été un temps vu comme le successeur de son père.

    "S”il y avait un remplacement de Déby ça ne pouvait être que lui. (Sa mort) va affecter le moral de son papa. L”année dernière son neveu, qui était chef d”état-major, a été tué et maintenant lui", a-t-il dit.


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