Le fils d’Amadou Ali Niagando en prison pour escroquerie : Son père veut abuser de son statut pour obtenir sa liberté provisoire

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    A peine la condamnation  à 18 mois de prison ferme contre  l’escroc Moussa Niangado (fils de l’ancien président du CESC  ancien député et ex-milliardaire ségovien) prononcée par le tribunal de la commune V, le jeudi 1er juillet, sa victime, Mme Niangado Mariam Niangado, comptable de son état, a été convoqué ce jour, lundi 5 juillet, à la Cour d’Appel. Motif : la famille de l’escroc veut obtenir en sa faveur une liberté provisoire, sans payer les 18 millions de FCFA ou apporter les garanties nécessaires, comptant seulement sur les relations du vieux Niagando. On verra donc le comportement de la justice dans cette affaire qui ne souffre d’aucune ambiguïté.

     

    En effet, dans son jugement rendu le 1er juillet dernier, le Tribunal de première instance de la commune V a déclaré Ali Niangado coupable des faits qui lui sont reprochés. Pour sa répression, le Tribunal l’a condamné à 18 mois d’emprisonnement ferme. De plus, il devait payer la somme de 18 050 000 FCFA ainsi que 3 millions de dommages et intérêts à sa victime.

    Il faut noter que les faits remontent à 2009. Le prévenu Moussa Niangado, gérant de société de son état, avait l’habitude de prendre des marchandises avec la dame Mariam Niangado afin de les vendre et de lui remettre les montants convenus. Suite à un marché, Moussa Niangado lui avait remis un chèque de 1 550 000 FCFA qui s’est avéré sans provision. Sur ce montant Moussa Niangado lui avait versé la somme de 1 000 000 FCFA, une année après les faits. Tentant de rentrer en possession du reste de son argent, soit la somme de 550 000 FCFA, Mariam Niangado prit contact avec le père du prévenu, Amadou Ali Niangado, afin que ce dernier intervienne auprès de son fils pour qu’il lui paye son dû.

    C’est ainsi que ce dernier l’informa du fait qu’il venait d’être attributaire d’un marché de fourniture de cent ordinateurs au profit de l’Assemblée Régionale de Ségou. Il lui a donc demandé de fournir lesdits ordinateurs afin non seulement de récupérer les 550 000 Francs CFA que son fils lui doit mais également d’avoir des bénéfices sur ce marché de fournitures d’ordinateurs.

    Ayant confiance au père Niagando,  Mariam Niangado a accepté cette proposition. Avant d’exécuter comme convenu le marché. Elle remet cinquante ordinateurs et cinquante onduleurs d’une valeur de 22 050 000 FCFA à Moussa Niangado, le 30  mai 2009, qui, à son tour, les a livrés à l’Assemblée Régionale de Ségou.

    Pendant plusieurs mois, le jeune Niagando lui a fait croire que le montant du marché ne lui a pas été payé par l’Assemblée Régionale de Ségou. N’ayant pas pu enter en possession de son dû et lasse d’attendre, Mariam Niangado se rendit à Ségou pour vérifier les dires de son collaborateur. Sur place, on lui notifia que le montant du marché avait été payé depuis plusieurs mois. Munie de l’avis de crédit, elle se transporta au Trésor Public où on lui donna la certitude que le montant a été payé. C’est ainsi qu’elle porta plainte contre Moussa Niangado pour abus de confiance.

    A l’enquête préliminaire, Moussa n’a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés. Cependant, il a reconnu avoir pris cinquante ordinateurs et cinquante onduleurs d’une valeur de 22 050 000 FCFA avec Mariam Niangado, qu’il a livrés à l’Assemblée Régionale de Ségou. De plus, Moussa a reconnu avoir perçu ledit montant et ne pas avoir versé à la partie ni la valeur des marchandises ni les bénéfices générés. Conséquence : Moussa Niangado est condamné par contumace à 3 ans d’emprisonnement ferme le 20 mai 2010 et au paiement de 22.050.000 FCFA et 5 millions de nos francs comme dommages et intérêts. En plus, un mandat d’arrêt a été lancé contre lui parce qu’il avait refusé de se présenter au procès. Il a été donc rattrapé par le camp de I de Bamako avant de s’opposer au jugement le 14 juin dernier. Trois jours plus tard, il a comparu. Le délibéré tombé le 1er juillet a été plus clément : 18 mois de prison ferme, 3 millions de dommages et intérêts plus la principale.

    Maintenant, l’affaire est devant la Cour d’Appel avec des implications politiques. Le vieux Niagado veut user de ses relations pour sortir son fils de prison, sans payer les sous d’autrui ou apporter des garanties nécessaires à la victime. Il a refusé toute négociation avec cette dernière et entend la montrer de quoi il est capable. Il est donc à craindre que le jeune délinquant Niagando n’ait la liberté provisoire ce lundi 5 juillet, en violation du droit et du bon sens.

    A suivre. 

    Paul Mben

     

     

     

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