Le centre de contrebande des diamants au Mali

    0

    rn

    La ville de Sikasso, dans le sud-est du Mali, est un point de transit parfait pour les diamants importés illégalement de Côte d”Ivoire.
    rn
    rnLes diamants du voisin du Mali font l”objet de sanctions de l”Onu – renouvelées cette semaine pour une année supplémentaire – en conséquence de la récente guerre civile.
    rn
    rnMais selon un rapport de l”Onu obtenu par la presse, les pierres précieuses du conflit sont toujours disponibles sur le marché, et elles transitent principalement par le Mali.
    rn
    rnDans la plus grande gare routière de Sikasso, on se croirait en Côte d”Ivoire.
    rn
    rnA une centaine de km de la frontière, tous les bureaux de vente de billets font de la publicité pour les autocars reliant Bouake et Abidjan en Côte d”Ivoire; des drapeaux ivoiriens sont peints un peu partout et des cafés portent le nom de villes ivoiriennes.
    rn
    rnAu premier abord, les gens sont peu enclins à faire des commentaires sur les accusations de contrebande de diamants.
    rn
    rnMais après quelques minutes seulement, un groupe de gens fraîchement arrivés de la ville minière de Séguéla, en Côte d”Ivoire, parlent de ce qu”ils savent.
    rn
    rn"Souvent, on trouve ici des diamants en transit qui sont venus de Séguéla, et qui sont destinés à la capitale du Mali. Quand ils arrivent à Bamako, il y a des hommes d”affaires là-bas qui les envoient en occident," déclare un homme.
    rn
    rnIl y a beaucoup de ressortissants ivoiriens à Sikasso qui ont déménagé à cause de la guerre.
    rn
    rnSuleiman Diallo a passé plusieurs années à travailler dans la mine de diamants de Séguéla, mais il est parti en 2002 et maintenant, il possède un petit commerce.
    rn
    rnJe lui ai demandé s”il connaissait l”itinéraire des diamants.
    rn
    rn"Il y a beaucoup de véhicules qui viennent de Côte d”Ivoire parce que ce n”est pas difficile," a-t-il répondu.
    rn
    rn"Il y a des gens ici qui font ce travail, qui transportent les diamants de la Côte d”Ivoire au Mali, mais il ne s”agit pas d”un grand nombre de gens, vous savez."
    rn
    rnPreuves

    rn
    rnParmi les gens que j”ai interviewés, personne n”avait en fait vu de diamants, et la plupart des gens ont déclaré que le nombre de personnes qui traversaient la ville dans le cadre du trafic était peu élevé.

    rn

    Mais il y avait des similitudes intéressante entre les différents témoignages.
    rn
    rnSelon le rapport des Nations unies, toutes les personnes qu”elles ont interviewées dans les mines ivoiriennes ont confirmé que les diamants sont envoyés au Mali, mais l”équipe n”a pas pu se rendre au Mali pour mener l”enquête.
    rn
    rnAlors, le gouvernement malien est-il au courant de ces agissements?
    rn
    rn"Vous savez, c”est un phénomène tres complexe. Officiellement, le gouvernement malien n”est pas impliqué dans cette opération," a déclaré Mohamed Keita, conseiller technique auprès du ministre des mines, de l”eau et de l”énergie.
    rn
    rn"Il y a peut-être des ressortissants maliens qui sont impliqués dans ce commerce des diamants. Mais il n”y a rien d”officiel; officiellement, l”état n”a rien à voir avec cela."
    rn
    rnSidi Haidara, le commandant d”Interpol au Mali, confirme qu”il n”a "aucune information sur un tel trafic".
    rn
    rnLa rencontre annuelle du Processus de Kimberley – l”organisme de contrôle des diamants de la guerre – va se tenir à Bruxelles en ce mois de novembre.
    rn
    rnMohamed Keita y assistera, à l”invitation de l”organisation, et il espère que le Mali en deviendra membre.
    rn
    rn"Si nous avons la preuve que ces choses se passent, l”état malien appliquera la loi du Mali," déclare-t-il.
    rn
    rn"Et le droit malien prend très au sérieux sa responsabilité de lutter contre les exportations frauduleuses."
    rn
    rn
    rn

    rn

     

    Commentaires via Facebook :