Lassa en Commune IV : Il tente de tuer son voisin qui refuse d’apprécier sa viande de chien

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    Echappé de justesse à la mort. C’est le moins que l’on puisse dire à propos d’un jeune Camerounais, domicilié dans le quartier populaire de Lassa en Commune IV du district de Bamako, qui a failli être tué par un taximan en chômage pour une affaire de chiot, qui avait une folle envie de déguster la chair.

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    Détraqué mental ou drogué ? A Lassa, des populations n’en croient pas leurs yeux. Mais, elles déchantent lorsqu’elles se rendent compte qu’au Mali démocratique, tout est permis, même le pire, « y a foyi ». Tenez-vous bien. Dans la matinée du 20 septembre dernier, Mory Diakité, un chauffeur en chômage, profite de l’inattention de ses colocataires pour tuer un chiot qui errait dans la cour commune. Car, dit-il, il mourait de faim.
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    rnAu fond de sa chambre, il l’avait soigneusement grillé au feu avec tous les ingrédients avant de garder la viande dans une tasse apparemment propre. Il lui revient à l’idée de se renseigner d’abord au sujet de l’équidé avant de manger la viande. Il demande à certains de ses voisins dont Guinkoi Roger. Celui-ci lui déclare qu’il ne sait rien de l’animal. Comme si cette réponse ne suffisait pas à Mory Diakité, il invite le jeune Camerounais dans sa chambre où le plat de viande de chien attendait son client. Roger qui s’apprêtait à se rendre en ville, décline l’offre avant d’ajouter qu’il n’avait pas de temps à perdre.
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    rnMory trouve cette phrase irrespectueuse voire un mépris à son égard. Toute chose qui le met dans un état second. Devenu fou furieux, il s’arme d’un couteau au bout recourbé et se lance à la poursuite du Camerounais. Celui-ci s’étant aperçu que Mory le pourchassait, il a aussitôt pris la poudre d’escampette. Malheureusement, il mélange les pédales et se renverse par terre. Mory se jette sur lui en plantant le couteau dans son dos et dans sa cuisse gauche. Le croyant mort, l’agresseur lâche prise pour se réfugier dans la colline du quartier. En attendant, le poste de police de Samé alerte le commissariat de police du 5e arrondissement, territorialement compétent et les agents de la protection civile de Darsalam. Ces derniers convergent sur les lieux où ils trouvent le jeune Camerounais dans un bain de sang. Il est transporté d’urgence à l’hôpital Gabriel Touré pour éviter le pire.
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    rnLes éléments de la brigade de recherche dirigés par l’inspecteur principal de police Sidiki Koné, épaulés par leurs homologues du poste de police de Samé se lancent aux trousses de l’agresseur. Ils organisent une battue sur la colline de Lassa où il s’était réfugié. Lâché par la baraka, il tombe dans le panier de ses poursuivants, avec un couteau en main, mais aussi de la drogue dans le ventre. Ceux-ci le conduisent avec son plat de chair de chien au commissariat de police du 5e arrondissement où il sera présenté au boss, le commissaire divisionnaire de police Boubacar Konaté avant de se faire loger dans une volière dudit commissariat de police.

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    Agresseur, comique et laid

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    A la police, le délinquant est mis à la disposition du commissaire de police Mahamadou Solo Diakité de la section de police judiciaire. Au cours de son interrogatoire, Mory Diakité a tenté de nier les faits, pensant que sa victime avait succombé des suites de ses blessures. Mais, il admet l’évidence lorsqu’on lui fait savoir que celle-ci est à l’hôpital entrain de recevoir des soins. C’est ainsi que Mory a commencé à éprouver des remords. Selon lui, il ne sait pas comment cela lui est arrivé. Rien ne le justifie, admet-il. Mais ce qu’il ne dit pas, c’est qu’au moment des faits, il était prisonnier de la drogue. Ses faits et gestes le prouvent à suffisance.

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    O. BOUARE

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    11 octobre 2007

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