Je l’aimais encore avant de le surprendre avec un homme

Sali était une fille sans histoire qui a vécu l’aube de sa vie dans son village natal. Après l’obtention du diplôme accédant aux études secondaires, elle rejoint Bamako pour continuer son cursus.

A ce moment elle rencontre un homme de confession chrétienne que l’on désigne par JB et ce fût le grand amour malgré la réticence de son entourage face à ce choix pour des considérations religieuses. Déterminée à vivre son histoire, Sali réussit à faire accepter son prince charmant par sa famille et leur histoire aboutit au mariage.

Aspirant à la vie après avoir franchi une montagne d’obstacles sur leur chemin, les tourtereaux se mettent à établir la liste de leurs projets parmi lesquels les enfants viennent en première ligne. En effet de simple projet le couple JB eut la joie d’apprendre que Sali attend un enfant comme pour confirmer l’adage qui dit que les bonnes nouvelles viennent toujours accompagnées.

Pour la jeune dame cette nouvelle va donner un sens au combat qu’elle a mené pour être avec son mari, malheureusement elle se rend vite à l’évidence que cette joie n’était qu’un rêve de courte durée à cause d’une fausse couche qui vient couper court à l’amour dont elle a toujours cru.

Comme par magie la survenance de la fausse couche a été la transition entre deux extrémités, en d’autres termes, d’un bonheur quasi absolu, le mari de Sali devient méconnaissable. Ainsi, la pression augmente. Avec le stress dû au changement brutal de son mari, elle tarde à retomber enceinte, l’homme s’impatiente d’avantage et la pression devient insupportable.

D’après le témoignage d’un proche de la dame, suite à des consultations cliniques elle aurait informer son mari que le médecin suggère un traitement à deux pour multiplier leur chance de procréation et comme pour se moquer, il réagit en avançant que lui ne souffre de rien étant donné qu’à ce moment même une autre fille attend un enfant de lui.

La femme bouleversée raconte les faits aux parents qui sans détour lui proposent le divorce. Malgré tout, elle est décidée à prouver que ça peut encore marcher entre eux, et pour cela elle s’est même proposée d’adopter l’enfant, qu’elle considère comme une erreur de parcours.

Nonobstant les efforts consentis elle reste tout de même la trainée incapable de son mari. Ainsi pour corroborer avant d’aller à une cérémonie de baptême JB demande à Sali de lui sortir sa tenue, qu’il assiste au baptême de celles qui savent procréer.

Malgré tout Sali est prête à se transcender pour reconquérir son mari, et au-delà de l’histoire d’enfant de son mari, elle a également accepté de loger un homme inconnu dans la maison durant des semaines que son mari présente comme un collègue avec qui il a des séances de travail.

« À chaque jour suffit sa peine », comme si ce n’était pas assez ce qu’elle traverse, madame n’est pas au bout de ses surprises, ce soir tard dans la nuit, elle aperçoit son mari sortir de la chambre de leur hôte avec sa petite serviette et torse nu. En réalité cet homme beaucoup moins jeune que son mari n’était autre que celui avec qui elle le partageait.

Sans perdre de temps elle lui parle de divorce et commence à ramasser ses affaires, en même temps le pseudo collègue disparait de la maison.

Suite à l’incident, convaincu que la femme allait étaler son secret comme cause de divorce, JB lui-même se met à raconter que pour obtenir le divorce sa femme invente des mensonges sur lui.

Pour que son mari soit lui-même responsable de la publication de son secret Sali n’a mentionné nulle part dans sa demande de divorce la bisexualité de ce dernier.

Après cette page noire, Sali a obtenu un travail où elle fut sollicitée par plusieurs prétendants parmi lesquels elle choisit un homme déjà marié avec des enfants pour éviter d’éventuelle crise d’enfants qu’elle a connue par le passé.

De nos jours, elle s’est remariée et est mère d’une petite fille de juste trois mois.

K. Diabaté (maliweb.net)

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