Lafiabougou: Une candidate se suicide après son échec au DEF

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    Le passage à l’examen du diplôme d’études fondamentales (DEF) est une rude épreuve pour des élèves qui ne l’ont pas suffisamment préparé. C’est le moins que l’on puisse dire à propos d’une jeune fille qui s’est volontairement donné la mort pour n’avoir pas passé à son examen.
    C’est à la veille du jour J très généralement, les candidats commencent à prendre l’examen au sérieux. Cet exercice de rattraper le temps perdu, coupe souvent le sommeil et l’appétit aux postulants. C’est à ce moment précis qu’ils ne rêvent qu’à être admis. Mais leur niveau d’instruction est tel que les uns usent des moyens frauduleux pour voir leur nom sur la liste des admis pendant que les autres comptent sur leurs efforts personnels. Toutes ces obsessions font qu’une erreur peut  occasionner un drame. Tenez-vous bien ! Le dimanche, 9 juin dernier, les résultats du DEF sont proclamés aux environs de midi. Comme on pouvait déjà l’imaginer, les candidats prennent d’assaut les établissements pour connaître leur sort. Certains explosent de joie tandis que d’autres pleurent à chaudes larmes. Il y en a qui subissent les sarcasmes de leurs camarades du fait de leur échec. La mort dans l’âme, ils retournent chez eux. Cette année, beaucoup de candidats ont été admis. Pour preuve, certains établissements ont décroché cent pour cent. Mais, tel n’a pas été le cas d’une candidate malheureuse de l’école fondamentale Aminata Diop de Lafiabougou. O.T, car c’est d’elle qu’il s’agit, s’est tout simplement suicidée suite à une déception insupportable. Selon des témoignages recueillis auprès de ses camarades de classe et dans son l’entourage, la suicidaire était une redoublante et elle faisait la même classe que sa demi-sœur. Contrairement à certains élèves, elle s’était donné corps et âme aux études. Elle ne sortait presque pas. Elle était parmi les plus brillants de sa classe. Ce qui signifie que son échec va surprendre voire secouer tous ses camarades et son maître. Malgré les conseils de ses parents, les larmes de la petite fille ne cessent de couler. N’ayant plus envie de cette vie d’ici-bas, la pauvre achète discrètement une grande quantité de nivaquine et l’avale d’un trait sans que personne dans la famille T. ne sache quelque chose. Elle se terre dans sa chambre. Vers le crépuscule, pendant que ses parents s’activaient à la rechercher, la pauvre a croisé le fer avec la mort qui a eu finalement raison d’elle. Ce n’est qu’au moment du dîner que son corps sans vie sera découvert dans sa chambre où on pouvait remarquer des comprimés de nivaquine épars au pied de son lit dans lequel elle s’était éteinte. Dans la famille T. c’est le choc. Personne n’en croit ses yeux et ses oreilles. Foudroyés par la douleur, ses parents ne cessaient de s’interroger comment la petite O.T a-t-elle pu se suicider. Son corps est transporté à la morgue du centre de santé de référence où son décès a été constaté par le médecin légiste. En quelques minutes la nouvelle du suicide de O.T a fait le tour de tout le quartier, laissant place à toutes sortes de commentaires. Le lendemain, elle a été portée en terre au cimetière de Lafiabougou. Comme quoi, il était écrit très haut que la petite O.T allait terminer son séjour terrestre de cette manière on ne peut plus regrettable.

    P. Bacus.“

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