Depuis l’assassinat tragique du Docteur Abdrahamane Kodio, dans la nuit du 16 au 17 juillet 2020 à Kalanban coura, les Bamakois sont remontés contre les voleurs de tout genre et n’hésitent plus à faire recours à l’article 320 pour brûler vif les voleurs. Les trois jeunes qui avaient volé le téléphone portable d’une dame dans la famille Keita, située dans la rue du siège du quotidien le Républicain, ont fort heureusement échappé au lynchage, le mercredi 05 Août 2020.
Le vol des téléphones portables est devenu monnaie courante à Bamako. Dans la matinée du mercredi 05 août 2020 à Lafiabougou ACI, dans la rue du siège du quotidien le Républicain, trois jeunes voleurs ont échappé de peu au lynchage. Selon les témoignages recueillis sur place, les trois jeunes, de passage, ont aperçu un téléphone portable déposé sur une table à côté d’une dame qui vendait des galettes. L’un d’eux s’est déjoué de la vigilance de la dame et se saisit du téléphone pour ensuite prendre la poudre d’escampette, explique notre source. Les deux autres se sont dirigés vers la boutique qui fait face à la maison et se sont travestis en clients pour essayer de brouiller la piste. Mais un des jeunes du quartier qui a suivi de près les événements, les a interpelés et a vite informé la femme dont le téléphone a été dérobé ainsi que d’autres jeunes du quartier qui les cuisinèrent de questions, développe-t-elle. Ils avaient voulu nier les faits mais ont fini par les reconnaître, informe notre source avant de laisser entendre que c’est en ce moment que certains ont opté pour le lynchage des deux jeunes qui ont fini par contacter le troisième voleur afin de lui sommer à ramener le téléphone sous peine de se voir lynchés par la foule en colère. La source a fait savoir que le téléphone de la vendeuse de galette a été rapporté par le troisième voleur, ce qui n’a pas calmé les ardeurs de la foule qui insistaient à ce qu’ils soient tous brûlés vif pour éviter qu’ils ne commettent plus un acte du genre. Le jeune de la famille de la vendeuse de galette craignant pour la vie des trois jeunes voleurs, leur a ordonné de partir avant que la foule ne passe à l’acte mais il s’est trouvé que quelqu’un avait alerté les agents du 5ème arrondissement de Lafiabougou. Les policiers se sont présentés sur place alors que les trois jeunes bandits avaient pris la poudre d’escampette. Les policiers ont ordonné au jeune qui a été à la base de leur libération de les retrouver immédiatement sous peine d’être ramené au commissariat de police. Les agents du 5ème arrondissement ont embarqué le jeune sous un tohu-bohu total. On a appris après qu’il a été libéré par la suite mais sans savoir s’il a retrouvé ou pas les trois voleurs.
Amadou Konaté, Maimouna Suzane Sodio, stagiaires