L’abattage clandestin organisé à Kalaban-Coro :De la viande… non autorisée dans nos assiettes

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    L’abattage des animaux destinés à la consommation se fait clandestinement dans un abattoir de fortune à Kalaban-Coro, indépendamment de l’abattoir officiel. Avant d’acheminer la viande sur les marchés du quartier avec, s’il vous plait, la complicité d’un contrôleur vétérinaire.

    L’abattoir clandestin de Kalaban-Coro, cette vaste agglomération administrativement relevant du cercle de Kati, mais qui est aussi considérée comme un quartier de Bamako, inquiète certains habitants. Et pour cause, ce sont eux qui achètent tous les matins la viande chez le boucher, au marché et dans la rue.
    Ils sont nombreux, les bouchers qui pratiquent l’abattage clandestin en complicité, s’il vous plait, avec l’agent vétérinaire qui devait contrôler tous les matins que Dieu fait, la qualité des viandes au marché de Kalaban-coro. Où se situe sa complicité ? Comment se fait cet abattage clandestin ?

    Dans la rue 367 de Kalaban-Coro Kouloubléni, une aire d’abattage clandestin s’est installée depuis belle lurette. Au vu et au su de tous. Les animaux sont abattus la nuit et le matin, la viande est très tôt acheminée sur les différents marchés du quartier. Cet abattoir de fortune qui se trouve à ciel ouvert, dérange pourtant certains habitants, non pas pour la non légalité de la boucherie, mais à cause du sang entassé dont l’odeur devient, à la longue, nauséabonde et insupportable pour ceux qui habitent à proximité.

    Par peur des représailles, au propre comme au figuré, personne ne se hasarde à les dénoncer. Pourtant, ils sont dans l’illégalité la plus totale et exposent, en plus, les consommateurs à la maladie. Car n’importe quel animal, qu’il soit malade ou pas, peut être abattu. On redoute même si la viande d’animaux déjà morts ne se retrouve dans nos assiettes.

    Le vétérinaire en charge du contrôle du marché de Kalaban-Coro ne fait pas son travail, selon des témoignages. " Le matin, il passe chez chaque boucher pour prendre 1500 F Cfa. Si tu ne paie pas, il contrôle ta marchandise. Or, il sait pertinemment que les abatteurs clandestins ont même leur tampon à eux ". (Le sceau des vétérinaires qui prouvent que la viande peut être consommée sans danger).

    Visiblement un silence mêlé à de la peur bleue prévaut chez les populations de cette bourgade qui ont de la peine à dénoncer ces bouchers hors-la-loi qui mettent leur santé en péril. Vont-elles un jour prendre conscience du danger de cette opération ? Rien n’est moins sûr. Surtout quand on sait que beaucoup d’habitants ne savent pas que l’abattage clandestin est interdit encore moins se préoccuper d’un éventuel danger pour leur santé. Ceux qui le savent n’en font pas un problème aussi grave allant jusqu’à les dénoncer.
    Ce qui complique la situation, c’est bien le comportement du véterinaire contrôleur manifestement plus préoccupé par les pots-de-vin indûment perçus que par la probité.

    Le Ministère de l’Elevage et de la Pêche est fortement interpellé. Il doit mettre, très vite, le holà sur cette pratique.
    Alhassane H.MAIGA

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