S’il était rare d’entendre ou de voir une femme impliquée dans un vol, l’état actuel des choses nous révèle le contraire. Certaines femmes ne trouvent leur compte que dans des opérations mafieuses. Barakissa, l’aide ménagère qui n’est pas à son premier coup d’essai, s’est fait démasquer le samedi dernier, à Sokorodji.
Les faits remontent à quelques années. Barakissa, originaire de Sikasso, s’était présentée un soir chez D.T, à la recherche de son grand frère qu’elle avait perdu de vue.
Aussi, D.T., ressortissante de Sikasso aussi, l’autorisa à passer la nuit dans sa famille: solidarité oblige. Le lendemain, il l’accompagna à Lafiabougou pour retrouver son “grand frère”, mais en vain.
La nuit tombée, Barakissa apporta une bonne nouvelle: elle a eu un boulot d’aide ménagère. D.T., toujours dans sa mission d’humaniste, lui accorda la possibilité de passer les nuits chez elle.
“L’aide-ménagère” profita alors de cette relation pour mener à bien ses actes malsains. Quelques mois plus tard, elle emporta un nombre important de pagnes et autres matériels chez sa bienfaitrice, sans que personne ne s’en rende compte.
Excitée par ses premiers vols, Barakissa préféra continuer sur ce même chemin. Ainsi elle revint encore chez D.T. et ce fut le même scénario de solidarité. Elle poursuivit son travail d’aide- ménagère chez M.D. Se croyant désormais une professionnelle dans son métier de vol, elle s’est mise à vider la plupart des valises des femmes de la concession de sa patronne.
Malheureusement pour Barakissa, les enquêtes ont permis de l’indexer comme la seule coupable de tous les vols commis. D.T. en fut alors aussitôt informée. C’est au même moment qu’un membre de la famille de D.T., à la recherche de ses pièces, a été surpris de la disparition de ses pièces et des pagnes contenus dans sa valise.
Les enquêteurs ont alors tôt fait de mettre le grappin sur Barakissa à Sokorodji, chez une teinturière où elle avait également commencé les mêmes gros larcins.
Démaquée, Barakissa a fait l’objet d’un défilé dans les rues de Sokorodji le samedi dernier : ses victimes à la recherche de leurs biens volés. N’ayant pu restituer que quelques uns de ces biens, elle a finalement été conduite à la police où elle doit méditer sur ses méfaits. Un tel comportement n’honore en rien la dignité féminine.
Bakoroba COULIBALY
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