La société Graphic industrie S.A. assignée en justice : Neuf employés portent plainte pour non payement des droits de licenciement

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    Le phénomène devient récurrent chez Graphique industrie. En effet, de plus en plus d’employés se plaignent de leur condition de travail surtout ceux qui sont en fin de contrat s’il en existe. C’est le cas de neuf travailleurs remerciés sans droits après de longues années de loyaux services chez l’une des plus grandes entreprises du Mali.

    Les employés que sont Aboubacar Konta, Adama Guèye, Mamadi Traoré, Mamadou Coulibaly, Boukary Coulibaly, Nouhoum Samaké, Abdoulaye Sissoko, Ousmane Diallo et Abdoulaye Kanté, tous domiciliés à Bamako, estiment avoir travaillé à la société Graphic Industrie depuis plusieurs années dans le cadre d’un contrat de travail à durée indéterminée au cours duquel ils se sont toujours acquittés des tâches qui leur avaient été assignées et ce, de façon convenable, loyale et sérieuse. Mais ces employés ont été licenciés en raison des difficultés financières rencontrées. Ils estiment que leur licenciement est irrégulier et abusif et demandent une réparation à la société Graphic Industrie S.A qui leur doit un droit de licenciement d’un montant total de 4 633 242 FCFA répartis comme suit : 650 168 FCFA pour Aboubacar Konta, 849 150 FCFA pour Adama Guèye, 915 105 FCFA pour Mamady Traoré, 866 795 FCFA pour Mamadou Coulibaly, 323 641 F pour Boukary Coulibaly, 822 322 F pour Abdoulaye Sissoko, 688 013 F pour Ousmane Diallo, 340 550 F pour Abdoulaye Kanté et 323 461 F pour Nouhoum Samaké.

    La société Graphic Industrie S.A de son côté par le biais de son conseiller Lamissa Coulibaly avocat à la cour estime avoir obtenu l’avis favorable de l’inspection du travail pour procéder au licenciement des neuf employés, le 15 août 2011 tout en versant par chèque leurs droits calculés au niveau du l’inspection du travail et qu’en plus elle a remis à ces derniers leurs certificats de travail.

    Le tribunal, statuant publiquement, contradictoirement en matière sociale et en premier ressort, reçoit Adama Gueye, Mamady Traoré, Mamadou Coulibaly, Nouhoum Samaké, Abdoulaye Kanté en leur demande en la forme; au fond la déclare mal fondée et les en déboute, reçoit la société Graphic Industrie en sa demande reconventionnelle et l’en déboute comme mal fondée et met les dépens à la charge du trésor public.                              

    Moulaye HAIDARA

     

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