La Note était trop salée : Sékou noyé dans sa sueur sous une grande climatisation

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                  Nous sommes encore dans Bamako by night où le jeune Sékou défraie la chronique dans tous les grins. En effet, ce jeune est un homme d’affaires à qui la vie a souri. Il sort avec les filles et s’est fait habitué des « grandes nuits ». Et les « grandes nuits » sont très agréables mais très coûteuses. Mais Sékou n’en a cure. Il lui arrive de sortir avec des filles d’une même famille autrement dit des sœurs. Il n’épargne pas les copines de ses copains. Bref, il tire sur tout ce qui bouge. Une croyance de chez nous soutient que lorsque l’on cherche de l’argent, il faut éviter d’être souillé et Sékou fait tout le contraire. En début d’année, il s’embarque dans une affaire qui a tourne mal. Il perd plusieurs dizaines de Millions de nos francs.

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                Après ce « coup » dont il a été victime, au lieu de s’assagir pour laisser passer la tempête, Sékou se comporte comme à l’accoutumée pour que les gens ne sachent pas qu’il traverse des difficultés financières.

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                Grand amateur de « jeu de jambes en l’air », il s’embourbe dans une nouvelle amourette avec une habituée. Toutes les nuits que le bon Dieu fait, ils sortent et déambulent entre  bars, restos et autres hôtels luxueux de la ville des trois caïmans.

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                La semaine dernière, cette nuit comme toutes les autres nuits, Sékou alla chercher sa nouvelle conquête : Oumou. Ils ont tournè suffisamment dans Bamako et vers deux heures du matin, ils décidèrent de terminer la soirée dans un restaurant, histoire de grignoter un morceau et boucler la boucle. Seulement, Sékou n’avait sur lui qu’un billet de cinq mille francs. D’après ses explications, lui et Oumou prendraient chacun un plat à hauteur de deux mille francs le plat et deux boissons dans les cinq mille. Il a ignoré que ce qui coûte mille francs au dehors peut coûter le triple voire le quadruple dans un hôtel et mal lui en prendra. Le dîner servi fut dégusté par le couple dans une douce tendresse.

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                Lorsqu’ils eurent fini, Sékou demanda au gérant de lui apporter la note et au lieu de cinq mille auxquels il s’attendait, on lui présenta une note de trente cinq mille francs. Au regard de l’addition, Sékou devint brusquement sourd muet. Ne pouvant ni parler  ni répondre à qui que ce soit, Sékou se mit à suer comme quelqu’un qui se trouvait sous un soleil de plomb, mais il n’en était rien. Bien au contraire, il était sous une climatisation à redonner force à un vieillard.

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                La dulcinée comprit que son tourtereau se trouve dans « une merde financière » mais malheureusement, elle aussi n’avait rien sur elle. C’est le gérant qui, après observations, se rendit compte que Sékou n’est pas en mesure de régler sa note. Il l’invita dans les toilettes, et en hommes, ils décidèrent que Sékou laissa sa carte d’identité qu’il viendra récupérer le lendemain après s’être naturellement acquitté de sa créance. Le couple fut ainsi « délivré » et Sékou de paraître tout petit et même trop petit.

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                Ce cas interpelle plusieurs Sékou, car vivre la jeunesse est bien mais il faut savoir limiter ses ardeurs et tenir surtout compte de ses capacités à faire face aux réalités. Sékou n’a pas vite compris qu’il avait affaire à la dialectique historique selon laquelle, après l’apogée, c’est le déclin.

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    Diakaridia YOSSI

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