La justice relâche les 2 policiers qui ont escroqué l'Américain

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    Comme annoncé dans notre parution numéro 97 du lundi 27 septembre, le tribunal correctionnel de la commune III  a, dans le cadre de l’affaire Ministère public contre Toutou Temega, Sadio Sissoko et Ladji Sogodogo, rendu sa décision : le bijoutier Toutou Temega écope de 5 ans de prison. Quant à Sadio Sissoko et Ladji Koniba Sogodogo, les deux agents de police, ils sont reconnus coupables d’escroquerie mais écopent de 5 ans de prison assortis du sursis. Les prévenus doivent payer solidairement à leur victime, l’Américain Neil Boucher, la somme de 16 millions au titre des sommes détournées.

    En clair, les deux policiers Sadio et Ladji sont désormais libres de leurs mouvements car le jugement de condamnation est assorti du sursis. Le pauvre Toutou Téméga, leur complice, gardera prison jusqu’à décision contraire. Tout juste après le verdict, les gendarmes qui accompagnaient les prévenus ont escorté les deux policiers jusque dans un véhicule personnel. Ils étaient attendus dans la cour du tribunal par certains de leurs collègues et amis qui leur ont donné des accolades en les félicitant d’avoir été libérés. Une chose a attiré l’attention du public: l’absence de la victime, Neil Justus,  et de son avocat au moment de la lecture du jugement. La question qu’on se pose maintenant est de savoir si les deux policiers qui viennent d’être  condamnés avec sursis demeureront dans les effectifs de notre police nationale.

     

    Le tribunal de la commune III  manque de toilettes publiques

     

    Le tribunal de la commune III  du district,  situé au cœur de la ville, juge un nombre interminable de dossiers civils et criminels. Il est parmi les plus anciens tribunaux de notre pays. Malheureusement, ce tribunal ne dispose pas de toilettes pour les justiciables. Il vaut mieux ne pas ressentir de besoins naturels là car les risques sont grands de devoir les satisfaire dans… ses culottes. Interpellés par nos soins, certains agents du tribunal nous feront savoir que les magistrats qui y exercent ont tous une toilette interne et ne s’intéressent donc pas au sort des justiciables. Les deux pièces qui, naguère, servaient de toilettes, sont situées entre la salle des huissiers et l’aire de stationnement des véhicules des magistrats. En jetant un coup d’oeil à l’intérieur, on est saisi de nausée tant les lieux sont crasseux et vermoulus. Ne pouvant y entrer, certains usagers préfèrent  discrètement uriner (et pourquoi pas déféquer ?) dernière les véhicules de magistrats en stationnement. 

                                                            

      H. Koné

     

     

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