C”est vendredi dernier que l”Epervier du Mandé, l”inspecteur Papa Mambi Kéita, a interpellé Djénébou Diabaté, la main dans le sac, alors qu”elle s”apprêtait à régler des achats avec un chéquier volé dans le magasin La Fourmi. Suite à cette arrestation, la délinquante fut aussi rattrapée par un autre de ses forfaits : le vol de 280 grammes d”or appartenant à sa tante qu”elle avait commis à Ségou plusieurs semaines auparavant.
Au cours de la première quinzaine du mois de juillet, Djénébou Diabaté s”est présentée chez Madame Diallo Founé Kéita. Fait étonnant, car, il y a cinq ans, celle-ci lui avait interdit l”accès de sa maison parce qu”elle avait volé le permis français de sa fille.
Pour tromper la vigilance de la dame, Djénébou lui affirma qu”elle s”était mariée avec un officier parachutiste dont elle avait déjà eu un enfant. A un moment donné, elle demanda à Madame Diallo la permission d”utiliser les toilettes.
Deux semaines plus tard, Madame Diallo s”est aperçue de la perte de son chéquier. S”étant rendue à la banque pour faire opposition au chéquier volé, elle apprit avec stupéfaction que quelqu”un avait effectué des paiements avec ses chèques au supermarché La Fourmi. La banque, en collaboration avec le supermarché, mit l”établissement sous surveillance policière.
Au moment où Djénébou s”apprêtait à faire un nouveau paiement à l”aide du chéquier volé, elle fut appréhendée et aussitôt conduite au commissariat du troisième Arrondissement. L”arrestation de Djénébou fut aussitôt relayée par les différents médias de notre capitale et arriva jusqu”à l”oreille d”une de ses tantes.
Cette dernière, justement, la recherchait vivement car Djénébou avait, lors de son dernier passage chez elle à Ségou, volé son or. Elle sauta donc dans la première occasion pour une confrontation avec sa voleuse au poste de police. Dans un premier temps, cette dernière nia tout en bloc, mais, sous la forte pression exercée par l”inspecteur principal Papa Mambi Kéita, elle finit par craquer. Elle reconnut que c”était bien elle qui avait volé les 35 grammes d”or de sa tante, ajoutant qu”elle les avait vendus à un certain Adama Sanogo, bijoutier à Ségou.
L”Epervier prit aussitôt toutes les dispositions pour mettre le grappin sur le bijoutier. C”est ainsi qu”il alerta son homologue de Ségou.
Adama Sanogo fut retrouvé mais, malheureusement il avait déjà fondu le métal pour fabriquer des bijoux qu”il aurait vendus, selon ses déclarations, il y a quelques semaines. Pour le moment, l”enquête continue tous azimuts et il n”est pas exclu que le 3è arrondissement enregistre d”autres plaintes contre la dénommée Dénébou Diabaté, qui semble être une spécialiste en matière de vol.
Pierre Fo’o MEDJO
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