L’ambassade du Burkina Faso du Mali à propos des deux malfrats burkinabé arrêtés à Bamako : Ils ne sont plus des militaires

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    Suite à notre article paru dans l’édition N° 2623 du mercredi 24 novembre, et intitulé : "Deux militaires burkinabè et leur marabout pris en flagrant délit de braquage à Bamako", l’Ambassade du Burkina Faso au Mali apporte des éclaircissements. Selon la représentation, les deux individus sont effectivement des Burkinabè. Mais, au moment de leur arrestation, le 11 novembre dernier, ils avaient été radiés des effectifs de l’armée burkinabè.

    Dans le document mis à notre disposition, il apparaît que les deux Burkinabè arrêtés par le Commissariat de police du 15ème arrondissement n’étaient plus sous les drapeaux depuis quelques mois. Ainsi, les arrêtés N°2010-231/DEF/CAB portant radiation d’un militaire des rangs des forces armées nationales du 14 octobre 2010 concernant le sapeur pompier de 2ème classe Kafando Sidpassata Philippe, numéro matricule 0611005205, pour faute grave contre la discipline et N°2010-224/DEF/CAB portant radiation d’un militaire des rangs des forces armées nationales concernant le sapeur pompier de 2ème classe Ouédraogo Ousseini, numéro matricule 0611005185, à compter du 18 février 2010 pour absence irrégulière, confirment la version du ministère burkinabè de la Défense transmise par l’Ambassade. Toutefois, après leur radiation, les deux ex militaires se promènent toujours avec leurs cartes professionnelles si bien qu’il est difficile de ne pas les croire, quand ils disent qu’ils sont militaires et brandissent le précieux document. Après la parution de notre article, d’autres témoignages nous sont parvenus. Ils soutiennent que le sapeur de 2ème classe Kafando Philippe, fils du Colonel Kafando, avait déserté l’armée pour se rendre en France. C’est sur insistance de son père, qui lui a demandé de revenir et de démissionner de l’armée dans les règles de l’art, qu’il est revenu. Entre temps, l’arrêté de radiation est sorti et le désormais ex-militaire n’a plus eu la possibilité de retourner dans l’Hexagone.

     

    Quant à Ouédraogo Ousseini, il dit avoir fait la demande de résiliation de son contrat de l’armée burkinabè, mais soutient qu’il n’a pas attendu le feu vert de sa hiérarchie.                                                                                               

     

    En tout état de cause, les motifs pour lesquels ils ont été radiés des effectifs de l’armée burkinabè prouvent suffisamment que les deux éléments sont de très mauvaise moralité.

    S’agissant de leur complice Brice Hien, un chrétien qui s’est converti à l’islam et qui joue le rôle de marabout pour le groupe, plusieurs sources confirment qu’il a été victime de la mauvaise compagnie. En effet, après de brillantes études à l’ECICA, ici même à Bamako, il obtient un diplôme de brevet de technicien en dessin-projection. D’ailleurs, il aurait travaillé pour plusieurs entreprises. Seulement, il n’a pas pu supporter une période de vache maigre et s’est allié aux deux ex-militaires qui ont choisi le chemin de la facilité. Quoi qu’il en soit, ils font honte au Burkina Faso (pays des hommes intègres) où l’honneur, la dignité et la patrie sont des valeurs avec lesquelles même les petits enfants ne badinent pas.

    Pour rappel, Kafando Philippe, Ouédraogo Ousseini et Brice Hien ont été arrêtés le 11 novembre 2010 par les éléments de la brigade de recherche du Commissariat de police du 15ème arrondissement dirigé par le Commissaire principal Moussoudou Arby. Ils ont été inculpés sous les chefs d’accusation d’association de malfaiteurs, de vol à main armée et de faux et usage de faux. Depuis le mercredi dernier, ils sont à la disposition du parquet du tribunal de première instance de la Commune V du District de Bamako.

    Diakaridia YOSSI

     

     

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