La perversion sexuelle est devenue le sport favori de certains de nos responsables. Aux longues journées de travail sous des rafales d’air conditionné, succèdent de longues nuits câlines dans des « bras conditionnés ». Et cela, dans des endroits peu recommandables. Les portières hermétiquement fermées, les phares éteints, ils transforment les voitures de service en forteresses mobiles à l’intérieur desquelles ils becquettent avec conviction.
Aujourd’hui, presque tous nos Hôtels ont perdu leur prestige au profit des chambres de passes spécialisées. Quelques exemples suffisent pour se mettre à l’évidence de la migration nocturne de certaines grandes personnalités.
Nous en voulons pour preuve ce célèbre opérateur économique repéré en compagnie d’une fille de joie ou ce ministre tant apprécié surpris dans les bras d’une étudiante sur la colline du savoir à Badalabougou ; lieu par excellence de toutes les déchéances populaires. Longue est la liste et têtues sont les habitudes.
Aujourd’hui encore, il est question de l’époux d’une haute personnalité diplomatique dans notre pays dont nous tairons le nom pour des raisons évidentes. Surtout à cause de son épouse, une haute personnalité diplomatique par excellence dans notre pays.
Néanmoins, cet homme, un quadragénaire a connu cette fille qui a entre 23 et 25 ans, il y a plus d’un mois. Cette fille, d’une beauté angélique supervise les prestations d’une structure au niveau de la résidence de son nouveau compagnon. Une forteresse digne d’une résidence diplomatique dans un quartier huppé de notre capitale. Notre monsieur aime la vie mais reste discret. Respecté, notre Don Juan et non moins l’époux d’une haute personnalité diplomatique serait séropositif.
En effet, depuis quelques mois, on les voit partout la nuit en compagnie de sa maîtresse. Ils volent de soirées en soirées, claquant des portières, jonglant avec les mots d’amour, etc.
C’était simplement beau, romantique. Curieusement, leur odyssée prend subitement fin. Pourquoi ?
Depuis un mois, celle-ci serait clouée par le SIDA. La belle au bois dormant ne serait plus qu’un fil de fer habillé, assiégé par le spectre de la mort. Son état jugé grave par ses proches, est entouré d’un grand mystère pour apaiser mieux, détourner les soupçons. Aux dernières nouvelles, elle n’attendrait plus que le coup de gong pour rejoindre l’univers du Christ.
Mis au parfum de la réalité, notre vagabond du sexe, pardon, l’époux de la représentante diplomatique serait au bord de la dépression. Il fond de jour en jour. Son embonpoint bombant jadis sa cravate est à présent « dévalué ». Constamment angoissé, il se blottit désormais dans des accoutrements dont les couleurs chantent l’hymne de la mort.
Sa femme n’a pas l’ombre d’un doute du drame qui se profilerait à l’horizon ; impossible pour elle de découvrir ce qui paraît classé top secret.
En attendant, tout laisse croire que notre coureur de jupon est convaincu de sa sérologie au regard des « liens de coopération bilatérale et multilatérale » qui le liait à sa dulcinée.
Jean pierre James
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