Koutiala: La BIM-SA dans la tourmente

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    Depuis quelques mois, les responsables de l’agence de la BIM-SA de Koutiala assistent à une malversation qui se passe sein de la boîte sans pour autant envisager des mesures rigoureuses en vue de mettre fin à de tels scénarios.  En effet, le caissier de l’agence, un certain Papa, aurait pris cette mauvaise manie qui consiste à « enlever » les sous versés par des clients de la banque.
     
    Un jour, un opérateur économique se présenta à l’agence pour une affaire urgente d’argent à rembourser dans un court délai. Aussi, Papa n’hésita pas à « puiser » de l’argent dans le compte d’un autre client et à le mettre à la disposition du dit opérateur qui le remboursera avec un intérêt conséquent pour lui. Ce jour, il soutenait à cet opérateur, qu’il remettra l’argent en question à sa place dès que celui-ci reviendra pour payer la dette. Et que dire alors de l’intérêt qu’il entendait tirer de cette malsaine transaction ? Mais le hic pour le délinquant financier et de surcroît agent d’une banque de renommée internationale comme la BIM sa, c’est plus que grave comme acte. Papa avait tout planifié et livrait à ce jeu malsain depuis de longs mois. En plus, il n’avait en aucun moment cru que son faux plan allait être découvert un jour. Et finalement ce jour est arrivé, puisque le nouveau directeur de l’agence, en la personne de M. Mamadou Traoré, a constaté que a découvert le sale plan de Papa.

    Aussi, il ressort que qu’un nombre important des clients de la banque convergeaient vers Papa. Mais pour avoir plus d’assurance dans le sale que menait Papa, le directeur de l’agence a dû mener des enquêtes.

    C’est ainsi que plusieurs personnes qui ont entendu les échos des malversations effectuées sur leurs comptes par Papa auraient clamé qu’enfin la lumière sera faite autour des pertes d’argent dans la caisse gérée par Papa. Avec la mise à nu d’une de ces malversations, nul doute que l’aventure du malfaiteur sera compromise, voire gâchée lorsqu’un client, qui avait déposé 6 millions de FCFA dans son compte, envisagea de retirer 4 millions. Mais chose bizarre, il n’y trouva que…250 000 FCFA. Où était donc passé le reste de son argent ? Sans autre forme de procès, le directeur interpella Papa qui reconnut son forfait et du coup, appela deux clients qui lui envoyèrent chacun 3 millions de FCFA.

    Plusieurs autres clients de l’agence auraient été victimes de la « folie » du caissier indélicat ; et plus d’une dizaine de clients ont du remuer ciel et terre pour rentrer en possession de leur argent. Nos sources affirment que de tout temps, le caissier se servait de l’agence pour se procurer de l’argent en vue de subvenir à ses propres nécessités. Après la découverte du subterfuge de Papa, beaucoup de clients se sont précipités à l’agence pour connaître la position de leurs comptes et retirer leur argent pour le garder en famille : ils n’avaient donc plus confiance en l’agence de la BIM sa de Koutiala ; toute chose qui n’est bonne pour l’image d’une institution financière, en l’occurrence une banque de renommée internationale comme la BIM sa. Informée des malversations opérées par l’indélicat caissier, la direction générale de la BIM sa a dû dépêcher une équipe d’experts à Koutiala pour analyser la situation et de trouver les voies et moyens afin de rembourser les clients victimes de ces vols planifiés.

    Quant au caissier (Papa) il a été immédiatement conduit au Tribunal  de Koutiala pour les besoins de l’enquête. Mais il sera relâché plus tard parce que des hommes en « robe noir » auraient « roulé » en sa faveur en utilisant des d’arguments solides pour (en attendant le vrai jugement)  convaincre le juge. Cependant, de sources sûres nous avons appris que son procès s‘ouvrira le 19 juillet prochain. Nul qu’il apprendra à ses dépens. Surtout quant il s’agit des affaires de genre. Mieux vaut s’enrichir à la sueur de son front que sur le dos d’autrui. En attendant, l’agence est en train de faire les frais des malversations de Papa, et les clients de plus en plus sont en train de plier bagages pour d’autres horizons bancaires plus sécurisants.
    Par Drissa Keïta, Correspondant à Koutiala

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