Koutiala : Les leaders du MP 22 devant le juge le 9 juillet

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    La marche du Mouvement populaire du 22 mars de Koutiala, transformée en meeting en accord avec les autorités, pour apporter son soutien à notre armée dans la reconquête de Kidal, occupée par des mercenaires américains et français du Mouvement national de libération de l’Azawad, et dénoncer les négociations à Ouagadougou, a tourné à l’interpellation et à l’inculpation  de ses responsables. Leur jugement est prévu pour le 9 juillet dans la capitale de l’or blanc.

    Les leaders du Mouvement populaire du 22 mars (MP22), en transport à Bamako, ont animé le 18 juin 2013 une conférence de presse à l’Espace d’interpellation démocratique de radio Kayira pour éclairer la lanterne de l’opinion nationale. Il s’agissait pour les responsables du MP22 de donner leur version des faits de leur arrestation et inculpation.

    Selon le conférencier principal, M. Sidiki Diabaté, responsable de la radio Kayira de Koutiala, le 11 juin, les autorités de Koutiala les ont informées de surseoir à la marche du 13 juin pour raison d’état d’urgence. Et le mercredi, toujours selon lui, le commissaire de police de Koutiala l’informe par coup de fil de la transformation de la marche en meeting. Les deux camps ont donné leur accord pour l’organisation du meeting le 13 juin. Mais à leur grande surprise, dit le conférencier, le terrain des Martyrs, lieu de rassemblement, a été très tôt investi par les forces de l’ordre.

    Les premiers arrivés sur le terrain ont été dispersés par les forces de l’ordre. Diabaté, qui voulait en savoir plus sur cette attitude des forces de l’ordre, se rend au commissariat dans le but de rencontrer le commissaire. Mais il le trouve absent. Et, il est informé qu’il se trouve sur le terrain des Martyrs. Arrivé au lieu indiqué, il sera arrêté et jeté dans la fourgonnette, direction le commissariat.

    Il sera rejoint à la police par Aly Dembélé et Moussa Sangaré, tous deux élus communaux.
    Le premier est conseiller du Parti SADI à la mairie de Koutiala. Le second est le premier adjoint au maire de la commune rurale de Koromo. Selon Aly, il a été tabassé et conduit manu militari sur ordre du commissaire adjoint Mamadou Mounkoro. Après leur audition et présenté devant le procureur, après douze heures d’inculpation, à leurs dires, ils furent relâchés. Avant qu’ils ne quittent le commissariat, il leur a été notifié qu’ils seront devant le juge le 9 juillet prochain.
    Y.S

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