Suite à l’arrestation, le lundi 8 août, pendant quelques minutes, du président de la Chambre consulaire du commerce et d’industrie du Mali et non moins président de la section du PDES à Koutiala, El Hadji Mohamed Daouda Diarra dit « Djoro Madou », par le Procureur N’Gouan Tahirou Diakité, les populations de la « Cité de l’or blanc » ont failli marcher sur le Tribunal de la ville. Mais il y a eu plus de peur que de mal.
Quant à l’intéressé lui-même (que nous avons rencontré), il dira que son arrestation est née d’une incompréhension de certaines personnes mal intentionnées qui sont allées raconter des propos mensongers au Procureur à son encontre. Et « Djoro Madou », de soutenir qu’il n’a jamais proféré des injures à l’encontre du Procureur Diakité.
Mais il a tout de même reconnu avoir dit à un commerçant que ce dernier est en train d’entraîner le Procureur dans le vol. Ce propos faisait suite à un échange de mots entre « Djoro Madou » et le dit commerçant (M.F.) concernant le vol de 35 millions de FCFA appartenant aux opérateurs économiques de Koutiala : rappelons que cet argent avait été réuni par les commerçants et opérateurs économiques de Koutiala pour l’achat d’articles commerciaux à Bamako. Mais à leur grande surprise, les uns et autres apprenaient que les 35 millions de FCFA s’étaient volatilisés suite à une attaque de bandits (braqueurs) du car à bord duquel se trouvait le porteur des 35 millions de FCFA des commerçants de Koutiala.
En tant que président de la Chambre consulaire du commerce et d’industrie de la localité, il est donc du devoir de « Djoro Madou » de tout mettre en œuvre pour donner satisfaction à ses membres. C’est en tentant de trouver la vérité sur cette prétendue perte des 35 millions de FCFA que « Djoro Madou » et le sieur M.F. ont échangé des mots. En tout cas, quelque chose a été rapportée au Procureur, même si le sieur M.F ait nié être l’informateur du Procureur. Mais Dieu merci, tout a fini par rentrer dans l’ordre, d’autant plus que chaque partie a daigné mettre beaucoup d’eau dans son vin.
Par Zhao Ahmed A. Bamba