Koulouba point-G : Pour dix mile francs CFA, il poignarda à mort son frère jumeau

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    Aujourd’hui l’argent est devenu source de malheurs et de bonheurs, le monde s’en convainc. De là à mettre des frères dos à dos ? Pourquoi pas ; des exemples en la matière font lésion. Mais ce qu’on ne pu imaginer de lui, c’est son pouvoir à opposer des frères jumeaux jusqu’à ce que mort s’en suive. Et pourtant le drame vécu à Koulouba Point-G peut bien en être la parfaite illustration.

    On a souvent oui dire que lorsque le poisson quitte le filet de Alhassane pour celui de Alfousseyne, c’est bien la maman des jumeaux qui fait une bonne sauce. Cette bonne sauce, MAH ne la connaitra plus et pour causes, ses jumeaux, faute de s’entendre sur le partage du butin en sont venus à une dispute nourrie qui malheureusement à basculer au drame avec à la clef le péril de l’un d’entre eux.

    Lassine et Fousseyni sont deux jumeaux vivant en harmonie sous le toit de leur parent domicilié au Point Geta gé de 34 ans mariés chacun une femme avec respectivement deux enfants pour l’un et trois pour le second. Les deux frères ne se quittaient jamais, ils étaient toujours ensemble. Jadis leur mère cantatrice réputée en raison de sa belle voix et de son riche répertoire ne manquait presque aucune manifestation culturelle se déroulant dans la localité et même dans les endroits les plus éloignés.

    C’est ainsi que pour assurer sa relève, elle ne manquait jamais d’amener ses jumeaux avec elle à chacune des sorties qu’elle effectuait en dehors de sa localité.

    Après plusieurs années à accompagner leur maman en jouant à la percussion, les jumeaux gagnèrent en talent et passaient finalement pour être des virtuoses du Djembé et du Doundounba . De quoi faire la fierté de leur maman qi pouvait en toutes circonstances les envoyer prester.ils étaient devenus célèbres et désormais incontournables à toutes réjouissances se tenant dans les quartiers de Point G, Koulouba Sokonafing , Sirakoro-Dounfing, Samé, Lassa et bien au de-là. Vu leur dévouement et leur engagement dans l’art, Lassine et Fousseyni partaient maintenant tous seuls tenir le public en haleine lors des grands événements.

     Tout allait si bien entre les jumeaux jusqu’à ce jour 20 mai 2010 où les jumeaux étaient conviés à animer une cérémonie de mariage à Dogoba petit village situé tout juste dernière Kati. L’ambiance qui y a prévalu était si rarissime qu’il devait prêter à une prémonition. On aurait rarement vu les jeunes battre si fort le tam-tam au point qu’ils ont été gratifiés de plein de cadeaux. De retour de Dogoba, précisément à la hauteur de M’pièkabougouda (hameau du nom de son fondateur, M’piè) que Lassine demanda brusquement à son frère Fousseyni d’arrêter de le suivre. Ce dernier surpris par le comportement de Lassine lui demanda la cause réelle de son renoi.

    Pour toute réponse celui-ci lui dit qu’il n’avait pas de question à lui poser, avant d’ajouter que c’est à lui que reviennent les ordres. FOUSSYNI, se voyant terroriser par son frère jumeau riposta en lui faisant savoir qu’il n’avait pas d’ordre à recevoir de lui et que ses ordres n’engageaient que lui seul. C’est ainsi qu’une vive altercation éclata entre les jumeaux en présence de leur jeune tambourineur, lequel ayant échoué à rallier les frères combattants entreprit de chercher du renfort dans le hameau voisin. Fousseyni qui ne comprenait plus Lassine décida finalement de renter, mais à condition que ce dernier lui remette la somme de dix mille francs CFA, transport et prestation. Ce qui surchauffa une fois de plus Lassine qui en devient fou comme de rage et persista dans son refus à débourser le moindre Kopeck à FOUSSEYNI. Ce dernier surexcité tira du fourreau un couteau qu’il brandit contre Lassana d’après les dépositions de celui-ci   à la brigade territoriale chargée de l’enquête.

    C’est sur ses entrefaites que, dans un sursaut de self défense, Lassana parvint à lui retirer l’arme avec la quelle il se mit à poignarder, d’un sang froid imperturbable, à coups répétés, son frère jumeau. Au retour du jeune et son équipe de secours, l’ignoble forfait venait d’être accompli et Fousseyni gisait dans une marre de sang, son bourreau en larmes accroupi à ses cotés interdisant à quiconque de s’approcher du spectacle désolant, jusqu’à l’arrivée des éléments de la gendarmerie aux environs de 21heures.

     En attendant les résultats des enquêtes psychiatriques sur le bourreau, les commentaires vont bon train allant parfois à mettre sous le compte de la drogue cette monstruosité.  

    Affaire à suivre…

    Adama Diarra et Dramane Dembélé


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