Koulouba : Le voleur était de la maison

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    Il profitait du relâchement des gardiens pour voler dans les chantiers de maisons en construction, où il était lui-même employé. La chance a fini par l’abandonner.

    Il a 25 ans et est ferrailleur de son état. Mais au-delà, celui que nous désignons par ses initiales M. Y était un véritable voleur. S’il a choisi le vol comme deuxième métier, ce n’est pas par hasard. C’est à cause du fait que son premier métier lui permet d’accéder facilement aux matériaux de construction. Mieux, c’est également à cause de cela qu’il a choisi de se spécialiser au vol de matériaux de construction, plus précisément les fers à béton sur les chantiers de construction. Curieusement, dans la plupart des cas, il se trouve que ses victimes sont les propriétaires des chantiers qui l’ont employé pour les travaux en cours. Ayant lui-même les mains dans la pâte, comme on le dit, il a la facilité de choisir d’abord son butin, puis de le dérober.

    Ainsi pendant un bon moment, il a fait de nombreuses victimes dans le milieu des propriétaires de chantiers en cours à Koulouba et ses environs plus ou moins immédiats. Mais comme chaque a choisi une fin, le bandit est finalement tombé entre les mains des policiers qui l’ont envoyé chez les juges du Tribunal de grande instance de la Commune III du District de Bamako.

    Maladie imaginaire- Selon nos sources, ce jeune homme est un récidiviste notoire connu dans les archives de la police pour les mêmes infractions. Bizarrement, à chaque fois qu’il était coincé par une victime, le malfrat jouait à la comédie en feignant une maladie imaginaire. Cette attitude obligeait souvent ses victimes à abandonner leurs poursuites contre lui.

    Il est établi qu’il a travaillé sur presque tous les chantiers du quartier, car c’est ce qui lui offrait des occasions de voler des fers à béton. Le garçon avait une technique imparable. Il ciblait ses futurs butins le jour et une fois la nuit tombée, il profitait de l’inattention des gardiens de chantiers pour s’y introduire. Une fois sur place, il fait main basse sur des barres de fer à béton. Puis, il disparaissait en transportant son butin dans un tricycle. Avec un nombre plus ou moins important de barres de fer sous la main, le ferrailleur voleur écoulait facilement son butin sur le marché noir.

    La semaine dernière, comme il le faisait normalement, le ferrailleur voleur s’est rendu sur un chantier de maison en construction. Il a toujours utilisé la même technique pour s’y introduire et consentir à son forfait. Comme par malheur pour lui, ce jour-là, le propriétaire l’a aperçu. II a ainsi alerté le voisinage pour le coincer.
    Le garçon a été appréhendé et mis à la disposition du commissariat de police de Koulouba. Encore une fois de plus, sur place, il a réédité sa comédie en faisant le malade qui est sur le point de mourir dans l’espoir d’échapper à la justice.

    Mais le divisionnaire Santigui Kamissoko et ses hommes avaient une autre idée de ce jeu imaginaire du malfrat. Ils l’ont conduit directement dans un hôpital de la place pour le faire subir une échographie et une radiographie. Mais avant, il a subi une injection pour calmer les douleurs de maux de ventre dont il se plaignait.
    Dans la foulée, les résultats des analyses médicales faites ne donneront rien de positif. Comme pour dire que le malfrat est parfaitement sain. Les minutes suivantes, il a été reconduit dans les locaux des policiers pour y être auditionné. Sachant qu’il est désormais dans une impasse, l’homme a finalement reconnu les faits. Les policiers qui n’attendaient que cela, ont diligenté son dossier pour l’envoyer au parquet du Tribunal de grande instance de la Commue III au grand bonheur de ses victimes. Il attend d’être fixé sur son sort.

    Tiedié DOUMBIA

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