Un vol intempestif d’engins à deux roues s’abat sur les populations de la Commune I du district de Bamako. Des mois durant, des guets pour faire tomber le voleur, étaient devenus peine perdue. Ce dernier était un magicien invisible. Mais, la baraka le lâche, le 2 juillet dernier à Korofina-Sud en Commune I du district.
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Mamadou Coulibaly, domicilié à Boulkassoumbougou en Commune I, car c’est de lui qu’il s’agit, va à la chasse. Il fait un tour au grand marché sur une moto Jakarta. Mais compte tenu de la grande affluence, il retourne dans sa Commune pour tenter sa chance. Vers 11 heures, il chute à Korofina-Sud où il aperçoit des motos garées devant l’Agence de la BDM SA. Très discrètement, il retourne pour venir garer sa moto entre le pont mitoyen du Banconi et Korofina, non loin de la boulangerie. Le chasseur, très intelligemment, marche à pied pour faire semblant d’aller à l’Agence.
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Après quelques tours en rond, il se dirige sur une Jakarta, appartenant à Bakary Traoré, enseignant de son état. Le délinquant observe d’abord les mouvements des passants et des gardiens de l’entourage avant de s’attaquer à sa cible. Il défonce l’antivol et traîne la moto sur une certaine distance. Au moment même où il s’apprêtait à la mettre en marche, voilà qu’un homme le surprend. Comme on pouvait déjà l’imaginer, celui-ci crie au voleur. Mamadou Coulibaly se débarrasse de son butin pour prendre la clef des champs. Une foule en colère se lance à ses trousses.
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Malheureusement, les jambes du délinquant sont peu flexibles. Celles-ci le trahissent à quelques bonds seulement. Ses poursuivants le soumettent à un lynchage exemplaire. Une bonne volonté hostile à la vindicte populaire informe la brigade de recherche du commissariat de police du 6e arrondissement afin que celle-ci vole à son secours. L’inspecteur principal de police Ibrahima Maïga et ses éléments se précipitent sur les lieux pour extraire le pestiféré des griffes de ses geôliers. Conduit à la police, il est mis aux frais pour les besoins de l’enquête.
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Les aveux du voleur
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Interrogé, Mamadou Coulibaly, sans aucune contrainte, reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Il dévoile la stratégie qu’il a adoptée pour sévir à l’Agence de la BDM.SA. Inconnu des archives du commissariat de police du 6e arrondissement, l’inspecteur principal de police Ibrahim Maïga et ses hommes cherchent à savoir si leur client était à son coup d’essai. Le bandit tente de profiter de cette situation pour faire promener les policiers. Mais, il déchante aussitôt lorsque ces derniers ont décidé d’effectuer une perquisition à son domicile à Boulkassoumbougou. Il déclare avoir volé trois motos dont une à l’école « Don Rassek » en Commune I lors d’une soirée récréative. Qu’à ne cela tienne, les policiers se transportent à son domicile.
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La perquisition domiciliaire a permis de découvrir plusieurs objets dont un téléviseur, un ventilateur, des DVD et CD, une garde à boue et plusieurs clefs pour moto ainsi que des reçus et une moto Jakarta de couleur bleue claire qu’il avait transformée en couleur blanche. Au cours de ses déclarations, il affirme qu’il utilise les faux reçus retrouvés sur lui, lorsqu’il vole un engin à deux roues. Automatiquement, il établit un reçu pour lui-même avec le nom des commerçants qui n’ont jamais existé. L’enquête policière a donc permis de savoir que Mamadou Coulibaly est un voleur très intelligent qui peut frapper sans être facilement découvert. Il est un mordus des motos Jakarta. Comme dit l’autre : « tous les jours appartiennent au voleur, sauf un. » Coulibaly en a appris à ses dépens. Il attend d’être mis à la disposition du procureur de la République près le tribunal de la Commune I qui lui fera payer sa malfaisance.
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O. BOUARE
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Kabako du 19 juillet 2007
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