Comment en est-on arrivé là ?
Chauffeur de son état, Fassiri Bagayoko est en effet membre de la Caisse associative d’épargne et de crédit Kondo Jigima depuis mai 1998. Depuis lors, notre interlocuteur dit avoir régulièrement effectué des dépôts au niveau de la Caisse jusqu’au 6 mai 2013, date de sa dernière opération. A cette date, le compte de M. Bagayoko était créditeur de 12.506.000, constitués essentiellement des envois que certains de ses neveux faisaient de l’extérieur. Mais, lorsqu’il eut besoin de cette somme dans le but de monter ses propres affaires, à charge pour lui de rembourser ses parents expatriés comme ces derniers l’avaient suggéré, Fassiri fut contraint à des va-et-vient interminables et n’avait pu avoir que 4. 506.000 sur les 12.506.000 FCFA. «Pour éviter de gaspiller l’argent d’autrui, j’ai demandé à la Caisse de ne pas émietter le paiement de mes fonds. Malheureusement, j’ai fait un an sans pouvoir entrer en possession des 8 000 000 restants. C’est alors que j’ai décidé d’assigner la Caisse en justice, le 27 août 2013», a expliqué notre interlocuteur, document à l’appui.
En effet, il ressort du jugement n°20 en date du 31 octobre 2013 du Tribunal de commerce de Kayes (où résidait le plaignant) que la défenderesse n’a relevé aucune contestation sur cette créance et a développé que les difficultés du moment l’empêchent de satisfaire ses déposants. Et qu’en rapport avec les autorités de tutelle, à savoir le ministère en charge des Finances, elle fait l’objet de mesures de redressement, lesquelles mesures seraient terminées n’eût été le changement de gouvernement. Ainsi, elle avait sollicité un délai de grâce de 6 mois pour mieux faire face à ses obligations. Mais ses moyens n’avaient nullement convaincu le tribunal qui avait donc condamné la Caisse Kondo Jigima, représentée par Ousmane Samaké, à payer au plaignant, en l’occurrence Fassiri Bagayoko, la somme de 8 000 000 FCFA à titre principal et 200 000FCFA à titre de dommages-intérêts. Le juge a par ailleurs accordé à la partie perdante un délai de grâce de trois mois à compter de la décision du tribunal.
Par le biais d’une requête en date du 22 octobre 2014, la Caisse Kondo Jigima a attrait le sieur Bagayoko en obtention de délai de grâce devant le juge des référés du tribunal de céans. Mais, au fond, le juge, au cours de l’audience publique des référés du 31 octobre 2014, déclara sa requête mal fondée et elle en fut ainsi déboutée. Curieusement, en dépit du fait que le jugement n°20 suscité est revêtu de la formule exécutoire, même les services de l’Etude de Maître Koïta El Hadj Lassana, Huissier de justice de son état, n’ont jusque-là réussi à contraindre Kondo Jigima à se plier aux exigences de la loi. Conséquences: Fassiri Bagayoko court toujours derrière ses 8 200 000 FCFA. «Jamais les responsables de Kondo Jigima ne m’ont dit quelque chose de concret», déplore ce père d’une famille de 6 enfants. Craignant pour le sort de cette famille, ses affaires tournant désormais au ralenti, le sieur Bagayoko en appelle au sens de la responsabilité des autorités maliennes. «Je n’ai besoin de rien d’autre que de mes 8 000 000 FCFA», a-t-il conclu.
Bakary SOGODOGO
Ce n’est pas sérieux d’une institution sur la quelle beaucoup d’espoirs étaient fondés. Les responsables de cette institution doivent répondre de leurs actes car on ne peut pas imaginer
que des gens déposent leur argent et ils ne peuvent pas le retirer après.
L’état doit prendre ses responsabilités pour voir clair et demander le remboursement des déposants
donner moi seulement 200.000 f et je vous envois 3 corps, et sur chaque tete deux balles. je suis serieux
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