Kodjani est un hameau de culture d’une trentaine d’âmes, dans la commune rurale de Zan Coulibaly, aux portes de Fana. Le travail de la terre est la profession de tous. Mari Konaté fait partie des paysans pilotes du hameau. Il n’est pas nécessiteux et il le fait savoir en épousant trois épouses, les plus en vue de la contrée. L’une d’elle lui a donné un fils, l’unique de la famille. Dounanké Konaté, c’est son nom. Il totalise 25 pluies bien accomplies.
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rnMari comprit la nécessité de lui chercher une compagne. Le choix tomba sur Sitan Samaké, la fille de son ami Issa du village de Kodjalan, à un jet de pierres de là. Le mariage de Sitan fut un triomphe pour les Konaté car ce n’était pas gagné d’avance quand on sait que cette fée était la convoitise de plus d’un mâle, du fonctionnaire de ville, élu municipal au simple paysan de campagne. Mais Issa aura résisté aux promesses tous azimuts en respectant sa parole donnée à savoir Dounanké ou personne. Le mariage eut lieu en juin dernier. Il a été à la dimension des moyens des Konaté et de la classe de la nouvelle mariée.
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rnAprès les formalités nuptiales, Dounanké reprit le chemin du champ. Même si son père traîne une réputation légendaire de coureur de jupons, le fiston ne pouvait pas s’imaginer un seul instant qu’il pouvait être victime de son propre père. Incroyable mais vrai. Chaque vue de la belle Sitan faisait valser le dessous de Mari. Il la scrutait bref s’il faut interpréter l’intensité du regard du beau père, disons qu’il voyait ce que cachaient les vêtements de sa belle fille. Il mûrit sa stratégie d’approche et parvient à séduire la pauvre. Ils entretiendront pendant longtemps des rapports intimes sans que personne le sache. Mais pour combien de temps ?
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rnMari est si généreux avec sa belle fille que l’entourage se demande s’il n y a pas anguille sous roche. En fin stratège, Mari change de fusil d’épaule. Il choisit la brousse, sous un jujubier pour s’occuper de sabelle fille. La relation intime de Sitan dura de longues semaines pour s’installer en routine au point que la belle fille a oublié qu’ elle mangeait le fruit interdit. Elle finit par s’ouvrir à Awa Koné, sa confidente. Un jour alors qu’elles étaient au puits, Sitan dans un orgueil mal placé égrène devant celle-ci, le chapelet de cadeaux engrangés de cette liaison incestueuse : chèvres, moutons, vaches, sacs de mil fonds de commerce etc. Awa en était jalouse. La nuit, elle en parla à son époux, un ami de Dounanké.
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rnDe bouche à oreille, la nouvelle envahit la cité et parvient aux oreilles du nouveau marié. Lequel avait remarqué que chaque fois que sa femme leur apportait le repas au champ, son père s’éclipsait dans la brousse au retour de celle-ci à la maison. Il fait le lien de cause à effet entre ces absences momentanées et les supposés rapports intimes de son père d’avec son épouse et décide de crever l’abcès ce mardi 02 octobre 2007. Ce jour, Sitan était à l’heure. Comme d’habitude, une fois le plat servi, elle prend congé. Aussitôt qu’elle a quitté que Mari lui marche sur les talons. Dounanké les file. Sous un jujubier, il voit son père et son épouse s’étrenner et se mettre dans la tenue d’Adam pour se faire plaisir. Passée la minute de surprise et d’émotion, il sort de sa cachette et lance au couple ceci : « merci à vous ».
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rnMais son père assourdi par ses ébats n’entend rien. Son épouse qui a tout entendu repousse son amant de beau père et s’enfuit dans la broussaille. Le père se remet enfin de ses émotions et lui tend son couteau en ces termes : « prends ceci et égorge ton chien que je suis ». Mari tout nu se couche par terre et tend sa gorge à son fils. Celui-ci lui répond : « papa, je ne suis pas un parricide. Seul dieu te jugera ». Sur ce, il retourne à ses travaux, laissant seul son père. Et depuis ce 02 octobre Mari et sa belle fille sont portés disparus dans le hameau. Le mariage n’aura duré que quatre petits mois et Dounanké est redevenu célibataire.
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De notre correspondant permanent à Fana Samagnana Bassi
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11 octobre 2007
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