Kayes : L’imam du village d’Aourou froidement assassiné chez lui

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    Dans la première semaine du mois de Ramadan écoulé, un évènement tragique s’est produit à Aourou, un village situé à 150 Km de Kayes : Mima Magassouba, l’imam de ce village a été nuitamment assassiné chez lui par un individu qui n’a toujours pas été identifié. Pour démasquer le criminel, la justice de Kayes a ouvert des enquêtes dirigées par Boubacar Karabenta, juge d’instruction du pool économique de Kayes.

     

    La criminalité de recule pas dans notre pays, loin sans faux. A Bamako comme dans les régions, les crimes se suivent mais ne se ressemblent point. Parmi eux certains qui dépassent tout entendement. L’assassinat de Mima Magassouba, imam du village de Aourou (150 Km de Kayes), figure certainement parmi cette dernière catégorie. L’homme de Dieu a été froidement abattu au milieu des siens pendant le mois du Ramadan dernier.

     

    Les faits remontent dans la nuit du 26 au 27 juin, plus exactement. L’imam, Magassouba dormait avec les autres membres de sa famille, dans la cour de sa concession.

     

    Au milieu de la nuit, aux environs de 3 heures du matin, il fut brutalement réveillé par les aboiements de ses chiens. Il quitte sa couchette et se promène dans la cour pour savoir l’origine de la furie des bêtes. Dès qu’il s’est retrouvé dans la pénombre, un coup de feu a retenti. Un individu, blotti dans le noir et muni d’un fusil de chasse, a tiré à bout portant sur Mima Magassouba. L’imam (du village), mortellement atteint au front et au niveau de la poitrine, rendit l’âme dans les minutes qui ont suivie. Un autre projectile avait également touché l’une de ses belles filles. Ses jours ne seraient pas en danger. Son forfait accompli, l’agresseur a disparu et n’a jamais été retrouvé.

     

     

    La justice s’est finalement saisie de l’affaire et a ouvert des enquêtes dirigées par Boubacar Karabenta, juge d’instruction du pool économique de Kayes. Mais au cours des enquêtes un nom a été donné : Kalifa Soumaré. Il s’agit d’un habitant du même village et qui aurait même des liens de parenté avec la victime. Pendant les investigations (qui se poursuivent d’ailleurs toujours) le nommé Kalifa a été arrêté et placé en détention, avec trois autres.

     

     

    Selon des sources proches du dossier, l’intéressé persiste dans la dénégation, alors que toutes les informations convergent vers sa personne. D’abord, il est clairement identifié par le voisinage comme étant celui avec qui le défunt imam avait de très mauvais rapports.

     

    Leur rupture (dont la nature ne ressort pas pour l’instant) est connue de tout le village d’Aourou. Ce n’est pas tout. Il ressort aussi des investigations que, la nuit du drame, le même Kalifa Soumaré, a été le premier à se retrouver sur les lieux (du crime) pour porter secours à l’imam Mima Magassouba. Une troublante coïncidence.

     

    Au jour d’aujourd’hui, le dossier n’est toujours pas bouclé. Le juge instructeur et son équipe poursuivent les investigations avec détermination, afin de démasquer le crapuleux malfrat malgré quelques pressions de la part de certains individus mal intentionnés afin d’obtenir la mise en liberté de Kalifa.

     

    Affaire à suivre

     

    Papa Sow

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    5 COMMENTAIRES

    1. La justice est bâtie sur des preuves et non de simples suppositions ou d’aveux extorqués sous pression. L’enquête doit se poursuivre afin d’établir la culpabilité. Il est plus glorieux de libérer un coupable que de condamner un innocent. Aucune preuve solide n’est établie dans cet article, donc il ne faut pas s’en prendre aux personnes inutilement.
      Salut

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