Kangaba en ébullition après le meurtre d’un lycéen : – Les 2 présumés auteurs du crime lynchés par la foule – Le poste de gendarmerie saccagé. 52 femmes et 6 hommes emprisonnés

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    Suite l’assassinat par des bandits d’un jeune motocycliste, après lui avoir arraché son engin, les habitants de Naréna, pensant à un laxisme, voire une complicité de la part des forces de sécurité, ont saccagé le poste de la gendarmerie locale, avant de lyncher, jusqu’à ce que mort s’en suive, les deux voleurs qui y étaient provisoirement incarcérés. Voilà une situation qui interpelle les ministres en charge de la sécurité et de la justice. 

    Le Général Tiéfing Konaté, ministre de l'Intérieur et de la sécurité
    Le Général Tiéfing Konaté, ministre de l’Intérieur et de la sécurité

    Situé sur la route de Guinée, à 85 km de Bamako, le village de Naréna a été, le lundi18 février, le théâtre d’une petite mais féroce guerre entre les éléments de la gendarmerie postés dans cette localité et les populations mécontentes du “ traitement de faveur “, selon elles, dont auraient bénéficié deux malfrats qui avaient eu à “ donner volontairement la mort “ à un jeune motocycliste, Seydou Traoré, un lycéen terminaliste de son état de 23 ans, dans le village de Sokourani, à 10 km avant d’arriver à Naréna.

    Suite donc aux rumeurs selon lesquelles les deux bandits arrêtés et incarcérés au poste de gendarmerie “ auraient été vus en train de faire du thé pour les gendarmes “, les femmes du village de Sokourani en colère se dirigèrent vers le poste de gendarmerie de Naréna pour tout saccager, y compris la cellule où étaient détenus les bandits, avant de tuer ceux-ci. Rappelons que les deux délinquants (ils seraient au nombre de six dont quatre courent toujours dans la nature) avaient agressé, le mercredi 13 courant, le jeune Seydou Traoré qui rendait visite à son père malade au village de Sokourani. Blessé, le jeune homme aurait supplié en vain les voleurs de prendre l’engin mais de lui épargner la vie. Ces agresseurs restèrent sourds à ses supplications…et lui ôtèrent la vie sans autre forme de procès.Comme susmentionné, c’est la supposée attitude de bienveillance des éléments du poste de gendarmerie de Naréna envers les assassins qui a mis le feu aux poudres et provoqué l’ire des populations de Sokourani. C’était le mercredi dernier, quand les forces de l’ordre sont, à bord de quelque six véhicules, descendu dans ce village pour interpeller les supposés auteurs de cette descente sur le poste de gendarmerie avec comme conséquence le saccage des lieux mais aussi et surtout le lynchage jusqu’à la mort des deux présumés auteurs de cette agression ayant conduit à la mort d’un innocent.

    Parmi la soixantaine de personnes interpellées par la gendarmerie et conduites, le mercredi dernier, au chef-lieu de cercle, à Kangaba, 52 femmes et 6 hommes du village de Sokourani ont été mis sous mandat de dépôt et conduits en prison, selon des sources concordantes.

    Le chef de village de Sokourani, Moriba Traoré, 82 ans, et l’imam Amadou Traoré, tous interpellés en même temps que les autres, ont été mis hors de cause par la suite et libérés hier. L’un et l’autre ont avoué avoir été blessés lors de ces événements qui ont vu les gendarmes débarquer dans le village et procéder à plusieurs interpellations. C’est dire toute la tension qui règne depuis ce jour-là dans cette localité et dans le Mandé tout entier suite à ces interpellations de femmes – certaines en état de grossesse, quand d’autres peinent tout simplement à allaiter leurs enfants. 

    En dépit du reportage de la télé sur cette situation, il urge que les ministres de la sécurité et son homologue de la justice donnent des explications à même de convaincre les populations de la localité qui, malheureusement, face au prétendu laxisme de la gendarmerie, ont préféré se faire justice elle-même.

    Car, personne ne comprendrait que des assassins soient commis à faire du thé alors que leur victime, sauvagement blessé jusqu’à ce que mort s’en suive, a été enterré à la hâte le jour même de son agression, le mercredi 13 février, dans la nuit. Son corps ne pouvant attendre le lendemain. Les populations disent également ne pas comprendre pourquoi toute une semaine est passée sans que les suspects ne soient renvoyés devant la justice à Kangaba. Autant d’interrogations auxquelles les ministres concernés se doivent d’apporter des explications à l’opinion qui n’a presque rien compris du reportage de la télévision nationale diffusé le mercredi dernier au Journal Parlé de 20 heures. Toutes les parties doivent répondre s’il y a eu faute, négligence…En tout état de cause, la justice doit faire son travail, approfondir ses enquêtes. D’un côté comme de l’autre. Si des têtes doivent tomber…Que cela soit.

    Affaire à suivre.

    Mamadou FOFANA

    mamadoufofana229@yahoo.fr

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    13 COMMENTAIRES

    1. 😳 que son âme repose en paix ces gendarmes sont rien d’autre que des complices. la population a bien fait de les abattres, ils méritent de pourrir en enfer. comment peut on comprendre tué un jeune de 23 ans à cause d’une moto, parce qu’ils savent qu’il ya de justice 😳

    2. Les gendarmes savent bien qu’un enfant appartient a tous et toutes chez nous au Mali, sinon dans tout le Mandeng.

      J’ai l’habitude de voir cela au Mali, des gardes de prison, postes de polices et gendarmeries se croyant les rois de leurs agglomerations, et demandent mains a certains detenus.

      Je classe leur acte come crime pationnel simple a pardonner car c’etait bien cela qui leurs a pousse’ a manifester…

    3. Tiens donc! Depuis le passage de la coloniale, le Mali est devenu depuis, un département français. La preuve par un œil de lynx et d’analyse de la photo du général ministre de l’intérieur de ce département colonial: le petit drapeau tricolore français (je suppose?) qui trône sur son bureau en avant plan. Si cela parait anodin pour les Maliens acquis à la coloniale, il ne l’est point pour les patriotes anti-impérialistes. Scandaleux de la part d’un officier supérieur qui piétine la souveraineté nationale avec des savates.

    4. Pourquoi la gendarmerie n’a pas su anticiper avant que ces femmes ne viennent de plus de 10km. Elle devait en tant service competant en matiere de renseignement pouvoir eviter de tels scenarios. Si tel n’a pas ete le cas, pendant comcombien de temps et pourquoi ces bandits par les gendarmes a Narena?il faut que les responsabites soient situees et que justice soit rendue.il faut les resortissants de Narena suivent de pres cette affaire afin que des actes de ce genre nese repetent plus a jamais.

    5. IL FAUT ABSOLUMENT LAISSER LES AUTORITE’S FAIRE LEUR BOULOT!
      TIENI, TON ECRIT EST IRRESPONSABLE!!! L’ANARCHIE NE DOIT EN AUCUN CAS ETRE ACCEPTE’E!!! LES PROCEDURES LEGALES DOIVENT ETRE RESPECTE’ES!!!

    6. les populations sont alle sacage la gendarmerie par ce qu,au mali il ya pas de justice …..ces bandits sont les amis de grains des gendarmes….braves femme de sokourani vous avez tres bien fait …

    7. Mr les Ministres il faut tout faire pour resoudre ces affaires le plus vite que possible pour que le calme puisse revenir, ne trainez pas s’il vous plait enfermer les coupables et liberer les innocents

    8. Des torts de part et d’autre. Les gendarmes n’ont pas du tout raison de traiter avec légèreté des assassins, surtout dans un milieu villageois où la sensibilité à de tels problèmes est très forte. Par ailleurs, la population ne doit pas se faire justice.
      Donnez de sévères avertissements ou des sanctions avec suris à ces femmes et laissez les partir. C’est des villageois qui comprennent rapidement.

    9. Le comportement des gendarmes laisse o désirer. Ce sont avant tout des éducateurs qui devaient comprendre qu’il est dangereux d’entretenir des relations ”suspectes” avec des malfaiteurs.Charger les prévenus de faire du thé était pour le moins suspect.

    10. Quelle irresponsable de ces agents, voir mêmes si ces bandits ne sont pas en complicités avec certains d’entre eux.Oui, je soutiens la population dans cet acte, car il s’agit aussi de debarrasser le pays de certains voyoux

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