Un litige foncier opposant les villages de Dioulafoundou et Tombola dans la Commune de Nouga a récemment dégénéré en affrontement, faisant 42 blessés au total, dont 29 du côté de Dioulafoundou et 13 du côté de Tombola. Parmi les blessés deux ont été évacués sur la capitale. Les dégâts matériels sont importants.
Suite à cet affrontement, le préfet du cercle Komba Samaké a pris une décision portant fermeture temporaire de la mine d’exploitation artisanale d’or de Kalimankono Fouga. En effet, l’article 1er de cette décision N°14-0019/CK stipule que la mine d’exploitation artisanale d’or de Kalimankono Fouga dans la commune de Nouga est fermée jusqu’à nouvel ordre pour raison de troubles à l’ordre public. Le chef de l’exécutif local s’est déplacé en personne pour aller remettre la décision main à main aux deux chefs de village à qui il a exprimé sa grande déception.
Dès le début du malentendu, le préfet Samaké s’est rendu dans les deux villages puis à Banankoro, chef-lieu de commune pour une gestion consensuelle du litige. Il avait demandé et obtenu un arrêt provisoire de l’exploitation et un déguerpissement des lieux jusqu’à ce qu’un consensus soit trouvé. Pendant un temps, les forces de l’ordre ont protégé le site.
Au cours des trois rencontres auxquelles le président du conseil de cercle avait assisté, les délégués des deux villages ont donné l’assurance de tout mettre en œuvre pour trouver un consensus afin de travailler sur le site dans l’intérêt des populations des deux localités. Le préfet avait, pour sa part, prodigué des conseils afin qu’ils s’entendent dans le vestibule car, c’est dans l’entente que la chance des uns et des autres augmente.
Rassuré par les engagements pris par les protagonistes, le préfet s’était rendu à Ségou où il devait prendre part à une rencontre présidée par le ministre de l’Administration territoriale. C’est de là-bas qu’il a été informé par le président du conseil de cercle que les deux villages se sont affrontés sur le nouveau site d’orpaillage traditionnel de Kalimankono Fouga.
Les jeunes des deux villages se sont lapidés toute la journée du mercredi 12 février dernier. Heureusement, selon le commandant de brigade de la gendarmerie, les belligérants n’ont utilisé ni armes blanches, ni armes à feu, ni machettes.
Dès son retour de Ségou, le préfet a donc pris la décision de fermer purement et simplement le Kalimankono Fouga. Il a instruit à la brigade de gendarmerie de mener des enquêtes afin de situer les responsabilités et transmettre le dossier au juge de paix à compétence étendue.
Source : Amap