Les agents forestiers dans la zone de Kalana et les éleveurs de la localité se regardent désormais en chiens de faïence après l’arrestation la semaine dernière d’une dizaine de bergers pour coupe abusive présumée d’arbres. Ce que les éleveurs et les bergers réfutent en bloc.
Le climat est tendu entre agents forestiers et bergers dans l’arrondissement de Kalana. Les seconds se plaignent de harcèlement récurrent des premiers. Selon certains éleveurs de la localité, les agents forestiers en poste à Kalana se constituent en véritables bourreaux des bergers à la recherche du pâturage.
“Mardi dernier, mon berger a été arrêté et gardé à vue sans preuve par les agents forestiers du poste de Kalana au motif qu’il a élagué des arbres sur son passage. Ce que je réfute en bloc, car tout ce que nous disposons pour conduire nos animaux, c’est juste un bâton”, nous a confié un éleveur très en colère contre les agents forestiers de Kalana. Et d’ajouter qu’au moins une douzaine de bergers se trouvaient dans la même situation.
Leur libération a été conditionnée par le chef de poste et ses agents au payement d’une somme de 300 000 F CFA par personne, ajoutera un berger. “Certains ont obtenu leur libération après avoir payé les 300 000 F CFA, d’autres à la suite d’un marchandage avec les forestiers”, a affirmé un éleveur.
Excédés par la situation, certains bergers disent avoir donné l’alerte au gouverneur de la région de Sikasso pour qu’il prenne des mesures arrêtant l’hémorragie.
En tout cas, les ministres de l’Administration territoriale et de la Sécurité devront circonscrire ce conflit latent entre éleveurs et agents forestiers dans l’arrondissement de Kalana.
Nous y reviendrons…
Oumar B. Sidibé