Kalabancoro-Koulouba : Un gamin noyé dans un puits ouvert après une pluie

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    Le manque de sérieux et de rigueur dans la vie des citoyens entraîne parfois des conséquences fâcheuses. Et c’est bien le cas d’un puits non fermé, cause de la mort d’un jeune garçon de cinq ans suite à la grande pluie du mardi 30 mai 2017. Le drame a eu lieu à Kalabancoro-Koulouba aux environs de 14 h.

    La forte pluie qui a arrosé toute la capitale malienne le 30 mai 2017 a été vivement saluée par la population. D’autant plus qu’elle faisait suite à une longue période de canicule neuf mois de chaleur. Malheureusement, elle n’a pas fait que des heureux. Une famille a été endeuillée à Kalabancoro-Koulouba par la mort accidentelle d’un garçon de cinq ans. A cause de l’abondance de la précipitation, les caniveaux ont débordé et des fossés couverts.

    Et comme cela est de coutume, voire naturel, les enfants n’ont pas hésité à s’amuser dans l’eau de ruissellement. A Kalabancoro-Koulouba, les enfants avaient aussi respecté la tradition en jouant partout dans les rues, allées et autres espaces libres.

    Malheureusement, sur l’aire de jeu, l’un des enfants aura confondu un puits perdu à une flaque d’eau. Et dans sa course, croyant traverser une flaque, il se retrouvera dans un puits non couvert d’une maison en construction.

    Ses amis qui ne le voyaient plus, surpris, se sont mis à crier au secours. Une femme enceinte arriva sur les lieux pour tenter de sauver le petit. Elle sera surprise par la profondeur du puits perdu. Elle sera totalement immergée.

    Elle ne devra la vie sauce qu’à la rapidité de l’intervention des témoins qui parviendront à la repêcher. Une chance que n’a pas eue le gamin qui se trouvait au fond du puits. Il est mort avant d’être secouru.

    Et ce n’est que des heures après que l’on sortira son corps sans vie du puits. Un drame qui a terrifié tout le quartier. Mais la question du puits non couvert dans une maison en construction qui est également non clôturée se pose encore. Pourquoi le puits n’a pas été couvert ou protégé ?

    Malgré leur résignation, les parents du bambin sont inconsolables de la perte de leur enfant. Ils sont submergés d’amertume et de chagrin pour avoir ainsi perdu leur seul garçon suite à la négligence et l’irresponsabilité de certains dans notre société.

    Ce jour-là, le jeune garçon après la descente des classes à 13 h se promenait avec les autres enfants du quartier aux environs du chantier. Quand le ciel s’est assombri, le père ordonna à l’enfant de rentrer à la maison avant de partir pour la mosquée.

    Et la mère était occupée à ses petits travaux du mois de ramadan. Insouciant, le garçon a continué à jouer avec ses camarades. Ayant glissé sur l’argile, le petit M. K. a été entraîné vers le puits par la force des eaux de ruissellement.

    Les autres enfants ont alors commencé à crier pour appeler au secours. C’est ainsi qu’une tante enceinte à tenter de le secourir au péril de sa propre vie. Malgré une forte mobilisation des voisins et des témoins, l’enfant n’a pu être sauvé, car les eaux de ruissellement étaient abondante et le courant fort.

    “C’est Dieu qui l’a voulu ainsi”, s’est-on résigné ici et là. Mais, en tant que témoins, nous répliquons que Dieu n’a ni creusé ce trou ni obligé le propriétaire du terrain à creuser un trou avec une telle profondeur sans avoir pensé à le protéger dans une zone aussi habitée.

    Si chacun assumait ses responsabilités vis-à-vis de son prochain et se comportait en citoyen responsable et conscient, ce genre d’accident serait évité. Nous devons tous être conscients que notre comportement, bon ou mauvais, nous engage tous et peut avoir des conséquences dramatiques sur les autres.

    Dors en paix M. K. !

    Nindeye Tounkara

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