Les dimanches sont jour de mariage à Bamako, mais le dernier dimanche avant le mois béni de ramadan a été grave. C’est à croire que tous les Bamakois se marient ce même jour tant les mairies sont prises d’assaut.
Dimanche dernier, le matin, le ciel s’est vite assombri avant que les gens n’atteignent les lieux de mariage. Entré dans une colère noire contre je ne sais quoi le ciel s’est mis à “pleurer” des cordes. Des torrents d’eau déversés se sont mis à dévaler les ruisseaux et autres voies qui leur sont réservés.
C’est ainsi qu’allant vers un mariage dont ils n’avaient pu atteindre le lieu, un enfant et sa mère se sont fait surprendre par la force des courants d’un ruisseau. La mère perdit la main de son fils qui fut aussitôt emporté par les courants. Elle se jeta alors à l’eau à la recherche de son fils. Mais hélas ! Il a fallu la détermination des témoins pour la sortir de l’eau. Aussitôt, l’alerte fut donnée et le public venu au mariage se transporta sur les lieux pour organiser les recherches. Elles ont duré toute la soirée mais sans succès. La police et les sapeurs-pompiers ont été à leur tour alertés. Toujours rien.
Ce n’est que le lendemain à 08 heures, dans l’étang, en face la mairie de Kalaban coura, que les passants ont aperçu ce qui semblait être un corps flottant sur l’eau. L’ayant observé de plus près, pas de doute, ils ont conclu que ce corps est celui d’un enfant. Il fut retiré de l’eau et couvert d’un pagne. Et la famille fut prévenue.
Mamadou TOGOLA