Kadiolo : Le Fruit Maudit

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    C”est une mangue très ordinaire qui a causé la mort d”un époux jaloux.

    La jalousie prend racine dans un complexe d”infériorité qui peut conduire à commettre des actes insensés. Les faits qui suivent corroborent cette éventualité. A Kadiolo, deux cousins en sont venus aux mains pour une mangue offerte en cadeau au cadet par l”épouse du grand frère. Pour une broutille, l”aîné sera tué d”un coup de poignard dans la nuit du 19 au 20 avril dernier.

    Salif Ouattara a donc reçu de sa belle-sœur une mangue. Le mari de cette femme est son cousin. Cet homme de grande taille dont la jalousie est connue de tous les villageois, prit la mouche devant le geste de sa femme. Il couvrit son épouse d”insultes grossières. Celle-ci s”abstint de répondre pour ne pas exacerber l”ire de son époux. Malgré tout celui-ci continua à l”injurier et à la traiter de femme légère. Il l”accusa même d”entretenir des rapports douteux avec deux sujets du même sang que lui.

    Le mari jaloux ne se contenta pas de désapprouver le cadeau anodin de sa femme et de manifester bruyamment sa jalousie vis-à-vis de son cousin. Il se fit accompagner par un de ses camarades au domicile de Salif. La dispute entre les deux arrivants et le maître des céans dégénéra très vite en bagarre. Le mari jaloux aidé de son compagnon agressa Salif Ouattara. Ce dernier ne pouvait pas se défendre physiquement contre ses vigoureux visiteurs. Il s”engouffra précipitamment dans sa chambre à coucher et en ressortit muni d”un couteau. Il poignarda deux fois son cousin plus grand que lui. Le premier coup de poignard se logea dans l”abdomen de celui-ci et le second l”atteignit à la tempe. L”homme grièvement blessé tomba lourdement à terre pour ne plus jamais se relever.

    Salif Ouattara a été mis aux arrêts à la Brigade territoriale de gendarmerie. Il sera déféré à la justice à compétence étendue de la circonscription.

    C. BATHILY
    AMAP-Kadiolo


    Koutiala (1) : À MORT, LE RIVAL !

    Sourakata Diallo et Sourakata Coulibaly se sont disputés pour les beaux yeux d”une femme. Les voisins ont pu calmer l”ardeur des deux prétendants mais Sourakata Diallo a juré de tuer Sourakata Coulibaly.

    Les deux hommes se sont croisés samedi dernier dans la mangueraie du quartier Medina-coura. Sourakata Diallo, sans donner le temps à son vis-à-vis, lui planta un poignard dans le flanc gauche. La victime poussa un cri strident qui alerta le voisinage. Sourakata Coulibaly, transporté par taxi au centre de santé de référence, succomba en cours de route, des suites de sa blessure. Le poignard avait perforé un organe vital.

    Les agents de la Brigade de recherches de la police seront alertés par les témoins. Les policiers ont investi les lieux sous la conduite de l”inspecteur Souleymane Coulibaly. Les investigations ont été vaines. Sourakata Diallo, le meurtrier est toujours introuvable. Selon des sources policières, il se serait probablement enfui vers Koury. Les recherches sont en cours autour de cette ville frontalière du Burkina Faso.

    La famille de l”agresseur a été gardée sous protection au commissariat pendant quelques jours pour lui éviter de subir d”éventuelles représailles des parents de la victime. Les indications sur le meurtrier ont été envoyées partout pour aider à mettre rapidement la main sur lui. Ce qui ne saurait tarder, assure le commissaire de Koutiala.

    O. DEMBÉLÉ
    AMAP-Koutiala

    Koutiala (2) : LE MIRACULÉ

    Trois jours après sa naissance, un bébé est jeté au fond d”un puits par sa mère

    Un bébé de sexe masculin âgé de trois jours a été découvert par une vieille femme dans un puits, le 20 avril dans le quartier Lafiala de Koutiala.

    La vieille femme de passage a été intriguée par des cris d”enfant provenant des tréfonds d”un puits. Elle stoppa pour s”assurer que les pleurs de bébé venaient bien du trou d”eau, avant de s”approcher et de jeter un coup d”œil. A sa grande surprise, elle découvrit un bébé jeté dans la fosse. Elle alerta le voisinage. L”enfant fut rapidement extrait de son bain forcé.

    Le nourrisson serait âgé de trois jours, selon les estimations des médecins du centre de santé de référence de la capitale du coton. Tout rouge, il a été transporté au centre de santé de référence dont le médecin chef a alerté la police. Une enquête a été ouverte et confiée à l”inspecteur divisionnaire Klediouma Goïta.

    Quelques jours plus tard, à l”issue d”une recherche menée avec minutie par les agents de la Brigade de recherches, celui-ci est parvenu à identifier la mère du bébé chanceux. Elle s”appelle Ramatoulaye Camara. Agée de 19 ans, c”est une élève de 8è année.

    Ramatoulaye Camara interpellée par la police a été admise à l”hôpital, car elle était victime d”une infection pour n”avoir bénéficié d”aucun soin après son accouchement secret. Le bébé a été remis au service du développement social qui, a son tour, l”a fait adopter par la dame Oumou Coulibaly.

    Le père du bébé miraculé est chauffeur en Côte d”Ivoire. Les parents de ce dernier, en attendant son retour, réclament, à cor et à cri, leur petit-fils.
    O. D.
    AMAP-Koutiala

    Bamako : LE TALISMAN DE L”INVISIBILITÉ

    Le commissariat du 3e arrondissement a arrêté au début de la semaine dernière un individu particulièrement culotté, à la fois charlatan et habile escroc. L”homme a arnaqué plusieurs personnes en leur proposant un gris-gris capable de les rendre invisibles.

    Ainsi Gaoussou Coulibaly a reçu plusieurs millions de Fcfa d”un commerçant de la place auquel il avait promis le talisman de l”invisibilité. Plusieurs jours après la conclusion du marché, l”homme d”affaires s”est rendu compte qu”il avait été trompé. Il a alors porté plainte devant le commissaire adjoint du 3e arrondissement. Le pseudo détenteur de pouvoirs occultes n”a pu se rendre invisible aux agents venus l”arrêter à son domicile.

    Interpellé, il a été conduit devant le chef de la brigade de recherches et de renseignements. Il a reconnu les faits. En encaissant l”argent du commerçant, le féticheur avait promis de se rendre dans son village pour en rapporter le fameux gris-gris que des milliers de Bamakois, disait-il, seraient heureux de posséder.

    G. A. D

    L”Essor du 30 Avril 2007

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