Justice Populaire : L’Article « 320 » réapparut dans les habitudes des Bamakois

    0

    Les évènements de 1991 avaient donné lieu à l’instauration d’une justice privée suite au laxisme de l’Etat à pouvoir rendre la justice. Cet article fictif « 320 » qui avait  vu le jour  lors de ces évènements était tombé dans l’oubliette. Et voilà qu’il y a de cela à peu près un mois cette pratique est réapparue. Il s’agit de brûler vif les malfrats ou de les battre à mort.

    En espace d’un mois plusieurs personnes ont été victimes de cette pratique,  soit pour avoir braqué ou tenté  de spolier les citoyens. Ceci prouve à suffisance  l’absence d’autorité dans le pays, et le peuple juge aujourd’hui nécessaire de se rendre justice en réinstaurant une ancienne pratique de l’année la révolution de 1991 appelée article « 320 » contraire au dispositions légales.

    A cette époque le litre d’essence coûtait 300F et la boîte d’allumette 20F d’où « 320 », tout malfrat surpris était brûlé vif et beaucoup à l’époque en ont fait les frais.

    Le hic dans cette histoire,  est qu’en cas d’erreur sur la personne, le dommage est irréparable. Ce comportement dénote le laxisme de l’Etat à résoudre les questions judiciaires. Les victimes en colère, ont du mal, à voir les malfrats,  qui sont souvent de mèche avec certains policiers ou magistrats, traités d’une manière laxiste. Souvent, on a la malheureuse chance    de rencontrer  dans la rue, son voleur le lendemain de sa détention. C’est tout cela qui pousse la population à se rendre justice elle-même, car  ne faisant plus confiance en la justice de son pays. En tout cas il est temps que l’Etat prenne toutes ses responsabilités car,  si la justice ne joue pas son rôle,  la population se rendra elle-même justice ce qui provoquera le désordre, l’anarchie.
    TOM   

    Commentaires via Facebook :