Justice populaire : Les autorités sont interpellées

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    Il ne se passe plus de semaine sans que l’on assiste (à Bamako) à des scènes barbares consistant à brûler vif des individus, soupçonnés et/ou coupables de vols. Le phénomène (la justice populaire) prend des proportions inquiétantes à travers la capitale, où de nombreux présumés voleurs sont déjà passés de vie à trépas.

    Mais à présent, aucune autorité politique, administrative ou morale ne pipe mot sur cette pratique qui ne fait pas honneur au Mali, une terre qui, jadis, était citée pour son humanisme et son sens de respect de la vie humaine.

    Mais aujourd’hui, les scènes montrant des êtres humains en flamme occasionnent des attroupements et même des manifestations de joie inqualifiables. Est-ce le Mali légué par les ancêtres ?

    Dans ce pays, les citoyens doivent savoir qu’il y a une justice. Et les Maliens, quelques soit les contingences du moment, doivent garder confiance en cette justice. Le pays a certes souffert des errements et des erreurs des hommes, mais cela ne doit nullement nous inciter à des excès.

    Face à cette justice populaire, les autorités et les organisations de défense des droits de l’homme sont fortement interpellées. Et ces autorités doivent rompre avec ce laxisme ambiant qui impact sur la vie de la nation.

    Pour mémoire, l’article 320 (300 francs pour le litre d’essence et 20 francs pour la boîte d’allumette) avait ébranlé le pays, pendant les années 1992, après la chute de la dictature. A cette période, l’autorité de l’Etat était mise à mal. Et la même pratique revient au-devant de la scène, comme si le pays n’était pas gouverné.

    La Rédaction

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