Justice : La bataille d’un mari abandonné

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    Dans cette affaire, il ressort que l’époux, I M (commerçant de son état) a conclu en 2005, un mariage (polygamique) avec sa femme, H M. Il s’est efforcé pendant les 7 ans de leur vie commune, à offrir les meilleures conditions de vie à son épouse et à préparer un avenir radieux pour leurs enfants. Le couple a vécu en harmonie jusqu’en 2011 quand un jour, à la suite d’une dispute, H M a plié ses bagages pour aller chez sa mère habitant le même quartier. Toutes les démarches entreprises pour l’inviter à regagner son foyer, se sont soldées par un échec. Pendant ce temps, I M, qui est lié à H M, a décidé de prendre une seconde épouse. Il organise la cérémonie religieuse et accueille auprès de lui sa nouvelle épouse. Au même moment, il a continué les démarches auprès de la première. Pendant ces démarches, I Maïga découvre que la position de H M s’est plutôt radicalisée. La venue de sa coépouse a été pour elle une couleuvre difficile à avaler. Depuis, elle refuse de revenir dans son foyer au motif que son époux a mis une autre femme dans sa chambre personnelle. Elle profite pour nouer une relation avec un jeune. Les deux (H M et ce jeune) vivaient en véritable couple, malgré les critiques émanant du voisinage..

    Malgré certains va-en guerre qui conseillaient déjà I M de renoncer à cette femme, il a toujours continué à manifester sa volonté de la recevoir, si elle se décidait à venir prendre sa place auprès de ses enfants.

     

    L’aventure du «Dama Da» (site d’orpaillage)

    Pour I M, il s’agit juste d’une petite crise qui finira par s’arranger. Aussi, a-t-il toujours gardé l’espoir de revivre avec son épouse. Il a continué à caresser ce discret espoir jusqu’au jour où, au détours d’une conversation, quelqu’un lui annonce une nouvelle qui produit en lui l’effet d’une bombe : H M est partie avec son amant sur un site d’orpaillage. La décision de la dame de suivre le jeune homme, a amené certains amis et parents de I M à lui faire comprendre qu’il doit regarder la réalité en face et renoncer définitivement à cette femme, qui, de toute évidence a déjà tourné sa page.

    Un jour, un autre évènement (plutôt inattendu) est venu lui ouvrir les yeux : son épouse est vraiment entrain de le quitter. Pendant qu’il dormait devant sa boutique, un clerc d’huissier le réveille de son sommeil pour lui remettre une citation à comparaître devant la justice où sa femme a introduit une plainte pour divorce.

    Le jour indiqué, I M répond à la convocation. Il s’est rendu sans avocat au cabinet du juge chargé des affaires matrimoniales. Qui a pris la version des faits des deux parties. I M a confié au juge l’adultère de sa femme, son abandon du domicile conjugale et son refus d’y retourner. Il expliqua en outre au juge son absence pendant une année passée sur ce site d’orpaillage d’où elle est revenue avec un petit garçon. L’époux a aussi confié au magistrat que malgré tous ces faits réels et vérifiables, il ne veut pas divorcer et souhaite le retour de sa femme, auprès de ses enfants. Mais un autre  point de discorde entre les deux époux ? Le mari exige la paternité du nouveau bébé. Selon lui, ce nouveau bébé est né dans son mariage et par conséquent fait parti de ses enfants. Mais H M n’est pas de cet avis.

    Plusieurs renvois après leur seule comparution en chambre de conseil, les deux parties ont été appelées un jour par le juge. La dame qui est retournée sur le même site d’orpaillage, s’était fait représenter par son avocat. Quant au mari, il déclare n’avoir pu se présenter devant le juge dont le bureau lui a été inaccessible pour des raisons qu’il ignore. Est-ce pour prétexter son absence ? I M le croit fermement. C’est pourtant ce qui arriva. Il y a quelques jours, un huissier de justice s’est présenté à lui avec la grosse d’un jugement prononçant le divorce à son tort. Dans les «attendus», I M apprend que sa faute c’est justement de ne s’être pas présenté au bureau du juge. Au vu de ce document, I M cria sa colère dan tous les sens et accuse son épouse (ou son ex) d’avoir acheté le juge. Vrai ou faux ? Le mari abandonné, y croit fermement. Pour lui, le juge aurait même été «acheté » avec l’argent ramené du site d’orpaillage par la dame et son amant. «Comment la justice a-t-elle mis fin à mon mariage. Alors que j’ai toujours refusé le divorce malgré ma situation de victime? Comment peut-on prononcer le divorce à mes dépens, moi qui ai été fait cocu ; moi dont la femme a été détournée par un autre, moi dont la femme est revenue avec l’enfant d’un autre, alors qu’elle est dans une union qui n’était pas dissoute ?» Ce sont là autant de questions que le malheureux I M adresse à tous ceux à qui il se confie.

    En attendant d’avoir une explication, et ne s’avouant toujours pas vaincu, I M a décidé, cette fois, de faire recours au service d’un avocat et d’interjeter appel contre la décision du juge qui met fin à  son mariage avec H M.

    La justice est-elle toujours juste? Sous nos tropiques, il arrive que certains en doutent. Malheureusement, certaines décisions de justice font l’objet de beaucoup de commentaires sur leur pertinence.

    Oumar Diamoye 

     

     

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    11 COMMENTAIRES

    1. On defend des gens qui commettent l adultere , dans le Mali religieux maintenant? Mais qu’est ce qui se passe? Le faible la , il creuse des trouts pour chercher de l’or non? Devinez le reste

    2. c’est bien fait pour ta gueule espèce de comédien. Si tu aimes ta femme tant que ça explique nous comment tu te retrouves avec une deuxième femme. As tu pense à la souffrance de cele la quand elle te vois prêt à reconnaître un bâtard avec le prétexte fallacieux que ton mariage n’est pas dissout.reveille toi bordel.cette femme ne veut plus de toi.laisse la faire sa vie.

    3. JE SUIS TRES EMU DE VOIR CE MR DANS CETTE SITUATION , je dirai helas ; car les femmes sont la pour le meilleur et non pour le pire pour l homme .il y’a pleine de situation ainsi ; moi meme je suis victime de sa , car j’ai construit a la perferi de bamako un bon batiment et ma femme et c’est parents m’ont refuse ma femme qu’elle vie a bamako .heureusement j’ai fois au bon dieu que je me suis confier . ma femme m’as quitté et elle veux divorce , nous avons un petit garçon .ce qui me derange c’est que les jeunes filles sont les detenteurs de leurs mariage que nos parents les encouragent aux irresponsabilités notoire .et surtout c’est au milieux musulman que tout se passe .que dieu nous aident nous les hommes .de ma conclusion ma femme ma abandonné pour se logé en ville

    4. Cet homme n’est pas egoiste, juste qu’il n’a pas frappe a la bonne porte pour recevoir les conseils appropries. Sinon que tout devait commencer par la notification de l’abandon de domicile conjugal; ensuite, il faut se resoudre a l’evidence: celle de constater que la femme n’est plus a soi, des lors ou elle se retrouve avec un autre durant un an, et revient avec en prime un enfant. La realite est dure, mais admettons-la. IM avait deja pris les devant en prenant une 2nde epouse. Bonne chance a lui, et qu’il demontre a cette 2nde epouse que la 1ere ne le meritait pas!!!

    5. Cher monsieur saches que cette femme n’est plus la tienne. Elle ne t’aime plus et je dirai même qu’elle ne t’a jamais aimé, c’est la triste et dure réalité, donc laisse la et marie toi à nouveau pour pouvoir l’oublier. Elle n’est pas la seule femme au monde à ce que je saches.
      La justice ne peut pas obliger ta femme à t’aimer.
      Chers hommes, marions nous aux femmes qui nous aiment.

    6. je crois que mon ami IM doit accepter de perdre celle femme sans scrupule. la justice doit être juste et impartiale, mais hélas, au Mali c'est toujours une justice à deux vitesses. chaque matin des belles filles naissent alors pourquoi se déshonorer pour une qui ne vaut même pas la peine.

    7. cette histoire nous démontre jusqu’à quel point un homme peut tout admettre et tout supporter d’une femme. Mais ce qu’il n’arrive pas à comprendre c’est le fait qu’il est pratiquement impossible de garder une femme qui a décidé de faire sa vie avec un autre.
      Le divorce c’est ce qu’il y a de mieux pour lui ,dans son intérêt et pour le salut de son âme.

    8. Le mariage est un contrat entre deux parties désireuses de légalisé leur relation.Le respect des closes du contrat est la responsabilité des parties engagés .Gardons nous de l’interprété comme une chaîne de l'esclavage pour asservir l'autre.On peut être heureux , créer le rêve le plus merveilleux ensemble .Mais l'autre moitié a toujours son propre rêve, sa propre volonté, qui on ne peut jamais contrôler ce rêve ,quelle-que soit l’énergie qu'on y mette. On a donc le choix : soit devenir partenaires de jeu (époux) et former une équipe (complices) Soit créer des conflits (violation des closes) et déclencher une guerre de pouvoir ( divorce a coup sur) Les partenaires d'une équipe jouent ensemble, et non le contraire . Un couple qui regarde dans la même direction on le même champ de vision. Le juge a sauvé le mari contre lui même, et la femme contre l’asservissement d'un mari qui je le crains interprète le mariage comme la chaîne de l'esclavage

    9. Si cette histoire est vraie, cet homme doit être égorgé vif. Est ce que ce monsieur mesure un peu le sort de ses enfants avec cette femme? je demande au monsieur de rencontrer et parler à sa maman si elle vit.

    10. Devons nous prendre juste la version du Mari pour constituer les faits de l’espèce? De toute façon, il y a une leçon que cette histoire nous enseigne. Le mari devrait faire constater l’abandon de domicile conjugal par un huissier de justice, depuis que sa femme l’a quitté. Le fait de croire que les démarches des parents pouvaient lui ramener la mère de ses enfants, n’est pas contradictoire à cette option. Puis, il faut arrêter de dire que la justice a mis fin à ton mariage. Le mariage est déjà mort naturellement, le juge n’a fait que rédiger le faire-part. Désolé mais ton amour pour cette femme c’est du DJARABI.

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