Jour 12 des audiences à la Cour d’appel de Bamako : N’Tié Coulibaly condamné à 4 ans pour vol qualifié

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    La Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako, en sa séance du mardi 10 décembre 2013, a siégé dans la salle 1, pour la 3ème affaire du jour, sur l’arrêt N°798, Ministère public contre N’Tiè Coulibaly, concernant une affaire de vol qualifié.

     

     

    Le Procureur général prés la Cour d’appel de Bamako avait reçu une ordonnance du Juge de paix à compétence étendue de Nara concernant une affaire de vol et un certain N’tiè coulibaly. C’est un cultivateur âgé de 40 ans, né à Barikoro dans le cercle de Nara, des feus Kaou Baba et de Tari Kamissoko, domicilié à Nara. L’accusé Coulibaly a comparu devant la Cour pour une série de vols commis en différents lieux (Mairie, Préfecture, particuliers) de Nara, dont le dernier en date l’a mis à nu. Ce chef de famille n’était pas un délinquant primaire, il avait des antécédents notamment, le vol d’un sac de riz, d’un bidon de 20 litres d’huile à l’OPAM, de 30 000 FCFA dans une boutique, à la Mairie et la préfecture de Nara.

    L’appétit venant en mangeant, notre guetteur de nuit opérait tranquillement, sans être inquiété par aucune autorité. Pendant la journée, N’tiè se rendait en ville pour détecter ses cibles et prenait soin de bien observer les cadenas de sécurité sur les portails des magasins qu’il dépouillait ensuite.

     

     

    Notre voleur semblait avoir oublié l’adage qui dit «tous les jours appartiennent au voleur; un jour appartient au propriétaire», jusqu’à ce moment où il s’est réveillé à l’aube, comme d’habitudes; quittant sa famille pour aller accomplir sa sale besogne, vers 4 heures du matin, dans la boutique d’un Arabe qui se trouve être un voisin à lui. A  l’aide d’un outil, il fit sauter les cadenas du portail du magasin et enleva 2 sacs de sucre. Surpris par une lumière, il cacha les sacs et alla voler un âne et une charrette pour pouvoir les transporter.

     

     

    Quelque temps après, quand le propriétaire de la boutique a constaté que la porte de sa boutique avait été fracturée, il alerta aussitôt les policiers. Ceux-ci remontèrent facilement jusqu’à la cachette de N’Tiè, grâce aux traces de pneus de la charrette qui avait servi à transporter les sacs volés. Un premier flic déboula dans la place comme un acheteur de cigarettes. Tournant la tête il découvrit les sacs derrière un comptoir. Mission accomplie, il retourna au commissariat rendre compte à son Commissaire. Ce dernier envoya 5 éléments cueillir N’tiè Coulibaly qui, au cours de son interrogatoire, reconnut les faits qui lui étaient reprochés. C’est ainsi qu’après l’instruction de son dossier il se retrouva devant la Cour d’assises pour répondre des chefs d’accusations qui pesaient sur lui.

     

     

    Appelé à la barre, il reconnut une partie des faits qui lui étaient reprochés, à savoir le vol de 30 000 FCFA et celui pour lequel il avait été arrêté. Pour le reste, il nia tout bonnement, affirmant ne rien savoir. La Cour, dans sa grande vigilance, après les débats, a retenu N’Tiè Coulibaly dans les liens de la détention en le condamnant à 4 ans de réclusion ferme, tout en lui accordant les circonstances atténuantes.

    Mohamed Naman Keita, Stagiaire

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    1 commentaire

    1. 4 ans de prison ferme pour vol de 30000FCFA et 5 ans de prison avec sursis pour vol de 10 655 000 FCFA. le mec , s’il avait dégoté 95 ou 123 MILLIONS DE FCFA; il serait actuellement libre. ça va lui servir de leçons. AU MALI IL FAUT DETOURNER OU VOLER DE GROSSES SOMMES D’ARGENT POUR EVITER LA PRISON FERME

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