En état d’ébriété, conduisant une ‘’Mercedès 200’’ volé, Sériba Diakité, un jeune homme âgé de 35 ans a été arrêté à Médina Coura par les limiers de la brigade de recherche du 3ème arrondissement sous la conduite du capitaine Youssouf Coulibaly mercredi soir (22h). En ce jour, il médite sur son sort à la Maison d’arrêt de Bamako.
Ce délit (Vol) s’est produit le 19 juin 2018 aux environs de 19heures à Magnambougou Fasso Kanu. En effet, Modibo Traoré, médecin de son état comme à son habitude s’est rendu à la mosquée pour la prière du crépuscule. Ne se doutant de rien (le lieu y oblige) il gare soigneusement sa Mercedes 200 immatriculé H 3689 MD à sa place ancienne dans la cour de la mosquée.
Après le temps de prière, grande a été sa surprise de constater que sa voiture n’était plus à sa place. Aussitôt convaincu qu’il s’agissait d’un vol, le médecin n’a pas cherché à poser plusieurs diagnostics. Il a saisi directement le président de la commission de gestion de la mosquée pour effectuer les premières enquêtes dans l’enceinte de la mosquée et aux alentours. Peine perdue. L’engin était déjà au-delàs du périmètre sillonné.
C’est après avoir compris qu’il s’agissait du travail d’un professionnel de vol de véhicule, que le médecin Traoré a eu le réflexe à travers ses enfants de saisir le commissariat de police du 7ème arrondissement. Aussitôt, l’information a été partagée entre tous les commissariats du district de Bamako. Entre temps, le jeune Sériba continuait son chemin avec la certitude d’avoir reçu une fois de plus un joli coup. Un seul détail lui aura échappé, Dieu n’abandonne jamais ses fidèles.
Le mercredi 20 juin, soit le lendemain du forfait, Sériba prend le véhicule du pieu musulman pour faire le tour de plusieurs bars de la capitale. Après avoir bu à excès sans ne plus être en mesure même de conduire, Sériba croise le chemin d’une patrouille de la brigade de recherche du commissariat du 3ème arrondissement au niveau de Medina-Coura.
Comme un fait de Dieu, les éléments du capitaine Youssouf Coulibaly n’ont pas mis du temps à découvrir que le conducteur avait l’eau de feu qui bouillonnait dans son ventre. Son état d’ébriété sautait à l’œil. Conduit au commissariat, les éléments de la brigade de recherche du 3ème arrondissement en véritables limiers ont eu le flair que le véhicule réquisitionné n’était pas à celui qui le conduisait. C’est pourquoi ils ont donné du temps à Sériba Diakité pour retrouver sa conscience avant de le faire passer aux interrogatoires.
Les faits…
« Je suis devenu un alcoolique invétéré et je me promène d’un bar à l’autre pour consommer de l’alcool » a-t-il confié aux policiers. C’est donc au cours de cette escapade en quête de bon coin, que dans la nuit du mardi 19 juin, il s’est rendu dans un bar à Magnambougou Fasso Kanu pour consommer sa boisson favorite. Sur son chemin de retour à la maison en état d’ivresse, dit-il, il a aperçu dans la cour de la mosquée une Mercédès 200 bien garée. « Tout doucement, je suis entré dans ce véhicule sans que personne ne m’aperçoive, avec la clé d’une moto Djakarta, j’ai démarré le moteur pour me diriger vers l’Auto-Gare de Sogoniko » a confié Sériba Diakité. Et d’ajouter : « j’ai vendu la roue secours à un conducteur de taxi à sept mille francs CFA ». Avec cette somme dans la poche, la jouissance de la voiture d’autrui n’a duré que 24H. Puisque le lendemain, le soulard-voleur fut lâché par la baraka pour tomber dans les filets des éléments de la Brigade de recherche du Commissariat du 3ème arrondissement.
Après avoir auditionné le présumé voleur, qui a reconnu les faits, le capitaine Youssouf Coulibaly sous la direction de sa hiérarchie a plié son dossier pour le parquet avant de le mettre sous mandat de dépôt. A la Maison d’arrêt, Sériba Diakité loin des bars de Bamako, saura qu’il existe une autre vie, différente de celle qui permet de voler la voiture d’autrui dans la cour d’une mosquée.
Par ailleurs, il faut noter que ce rat de bar qualifié en agression, venait tout juste d’éponger sa peine de quatre années de prison avec sursis pour coups et blessures. Une fois n’est pas coutume.
Par Mariam SISSOKO