En raison des conditions météorologiques, le pilote a tenté deux fois un atterrissage à Nice avant de rediriger l’appareil vers Montpellier. Plusieurs passagers ont été victimes de malaises selon des témoins.
Vomissements, malaises, cris et panique générale. C’est une véritable scène de chaos que décrivent des passagers d’un vol Air France, qui devait relier Paris à Nice (Alpes-Maritimes) ce vendredi 10 mars. En raison de la tempête Larisa et de ses vents violents, l’atterrissage, initialement prévu à 14h30, a en effet été rendu très compliqué. Après deux tentatives infructueuses, le pilote a finalement redirigé son appareil et les 178 passagers vers l’aéroport de Montpellier (Hérault).
« Ça a duré 40 minutes, c’était sans fin, a raconté Naomie, l’une des passagères du vol à nos confrères de Nice-Matin qui révèlent l’information. J’avais l’impression que mon cœur allait lâcher ». Elle poursuit : « Le pilote a voulu forcer l’atterrissage (…). Ça a paniqué les passagers. Les gens et les enfants hurlaient. Il y a eu des vomissements, des gens se sont évanouis. J’étais sûre de mourir ». La jeune femme de 23 ans explique même avoir « envoyé des messages d’adieu » à ses proches.
Une autre passagère, âgée de 54 ans et ancienne hôtesse de l’air, bien que moins traumatisée, décrit elle aussi un moment de « panique totale ». « Moi, je n’ai pas eu peur du tout. J’ai tellement l’habitude, raconte-t-elle. Et il faut dire que j’étais tellement occupée à soigner tous mes voisins. Mais j’ai connu beaucoup d’atterrissages plus compliqués, et là, le pilote a mal géré son truc ».
Une « procédure normale » pour Air France
Interrogé par Nice-Matin, Air France assure avoir engagé une « procédure normale ». « C’est un changement d’état auquel ne sont pas forcément habitués les clients, détaille Philipe Lacroute, porte-parole des opérations aériennes d’Air France. Je comprends que les gens aient pu être inquiets, parce qu’elles ne savent pas ce qu’il se passe et n’ont pas les mêmes informations que l’équipage. Mais c’est une procédure normale », a-t-il insisté. La compagnie affirme qu’il y a eu une « réflexion avec l’équipage, la tour de contrôle, en fonction du carburant à bord » et que la décision de dérouter l’avion s’est finalement imposée au pilote.
Les passagers restent pour autant mécontents auprès de leur transporteur, notamment sur leur prise en charge après ce malheureux évènement. Après avoir atterri à Montpellier, ils ont en effet d’abord dû patienter dans l’appareil, afin que les pompiers puissent intervenir auprès des personnes victimes de malaise.
Enfin, seul un bus de 55 places aurait été mis à la disposition des passagers pour finalement rejoindre Nice, alors que le vol en comptait près de 200. Certains d’entre eux expliquent avoir pris un taxi, pour quelque 700 euros ! Une version contestée par Air France, qui assure à nos confrères que des vans ont également servi au rapatriement des voyageurs et qui promet qu’ils seront remboursés de cette note salée.
Source: https://www.leparisien.fr/
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