L’histoire que nous vous racontons s’est déroulée à Magnambougou Projet il y a juste deux semaines. Elle concerne un couple ayant vécu en parfaite harmonie jusqu’à l’avènement de la téléphonie mobile. Monsieur est gérant d’espace culturel comprenant hôtel, bar et restaurant et Madame commerçante au grand marché de Bamako.
Le mari, AC a deux portables : un numéro pour sa famille et ses proches ; et le second pour seulement ses clients. Le boulot de AC fait qu’il rentre tardivement en famille sept jours sur sept. Cette situation a commencé à mettre sa femme FS hors d’elle-même. Elle se confia à une de ses amies qui s’y connaît dans le domaine. Celle-ci lui conseilla de s’habiller souvent sexy pour attirer l’attention de son mari sur elle car dit-elle, les hommes n’ont d’yeux que pour les femmes attirantes. FS suit les conseils de sa copine à la lettre mais malheureusement, son mari AC ne change guère. FS passe à la vitesse supérieure en faisant tout pour avoir le second numéro de son mari. Ce qu’elle obtient. Elle se fait elle aussi un second numéro pour éviter de se faire découvrir mais surtout pour que le plan marche à merveille.
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Sa stratégie consistait à envoyer des texto (messages courts que les gens s’envoient à partir du téléphone portable et qui ont l’avantage d’être discrets et économiques) à son mari pour lui déclarer son amour et savoir du coup s’il mord à tous les hameçons.
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Son premier message que le mari nous a montré était du genre « Tu me manques, peut-on se voir ce soir ? ». Les réponses de ce dernier, quoi que honnêtes : « Je ne te connais pas et puis je n’ai jamais le temps pour autre chose », n’ont suffi à calmer FS qui était décidée à avoir le cœur net sur son mari en qui elle avait à tort ou à raison perdu toute confiance.
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Elle insista et poussa l’outrecuidance jusqu’à inviter AC dans un autre hôtel dont elle lui communique toutes les références , y compris le numéro de la chambre choisie. Vu la détermination de FS, AC se décide à aller découvrir celle qui le harcèle depuis un moment. Par prudence, AC emprunte pour la circonstance, la voiture de son ami. Arrivé au lieu indiqué, des gens escortent AC jusqu’à la chambre où se trouve son « invisible ». AC frappe à la porte et FS lui répond d’entrer. Là, grande fut la surprise de AC car au lieu d’une invisible qu’il allait découvrir et peut-être…, il était en face de sa propre épouse légalement mariée et mère de ses quatre enfants. C’est FS qui ouvre les « hostilités » en ces termes : « Je savais que tu n’étais pas sérieux, depuis que tu as commencé ce boulot, tu n’as plus de temps pour les enfants et moi. J’ai utilisé la ruse pour savoir que tu craques et que tu ne m’es pas fidèle ».
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AC avait aussi de solides arguments : « Tu ne savais pas que c’était moi car tu m’as toujours envoyé des messages sur mon numéro que tu n’es pas censée connaître et surtout quand je suis arrivé dans un véhicule autre que le mien, tu n’as pas compris que ce n’était pas moi. Ce qui veut dire que tu es une habituée de cette supercherie ».
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Face à un grand bruit, ceux qui étaient à côté, viennent aux nouvelles et c’est pour apprendre que ce sont des époux qui viennent de se surprendre dans une chambre d’hôtel, l’un accusant l’autre d’infidélité et vice-versa.
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Après s’être calmé, le mari retourne dans son espace culturel non sans avoir au préalable ramasser toutes ses affaires, abandonnant sa femme et leurs enfants. Aux dernières nouvelles, il a entamé une procédure de divorce après une quinzaine d’années de mariage.
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Ce cas pose encore le problème de l’utilisation du téléphone portable qui, est de plus en plus considéré comme un mal nécessaire.
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FS n’a aujourd’hui que ses yeux pour pleurer car, de l’avis de beaucoup de gens, elle a trop osé jusqu’à compromettre son foyer et même l’avenir de ses enfants.
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Avant de trouver une issue heureuse à cette crise qu’elle a personnellement créée, elle méditera longtemps sur cette pensée de Florian qui dit : « Plaisir d’amour ne dure qu’un moment mais chagrin d’amour dure toute la vie ».
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Diakaridia YOSSI
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