La cour de l’Institut Sonni Aliber situé à la rive droite de Bamako a été le théâtre lundi dernier d’une fusillade entre bandes rivales. Bilan : deux blessés.
Cette école connue sous l’appellation d’ Ecica annexe est prise en otage par une guerre de clan pour le contrôle du comité AEEM. Lors de l’élection du bureau le 8 décembre dernier, le groupe dirigé par un certain Guindo a remporté les élections au grand dam de son grand rival, Chaka Diarra dont les partisans ont décidé lundi dernier de manifester leur mécontentement par des tirs à balles réelles dans la cour. Une véritable scène digne d’un film western qui n’a heureusement enregistré que des blessés évacués par la direction de l’école qui a décidé de porter plainte contre les auteurs de cet acte criminel dans l’espace scolaire. Et la plupart des membres de cette bande criminelle ont été arrêtés, nous a confié hier un responsable de l’établissement.
La violence est devenue une monnaie courante dans l’espace scolaire et depuis plusieurs années, la mise en place des comités AEEM a donné lieu au sein des facultés de l’Université de Bamako à des violences inouïes perpétrées par des étudiants usant de toutes sortes d’armes : machettes, gaz lacrymogènes et même des fusils.
Il serait temps que les autorités sortent de leur torpeur pour affliger des sanctions exemplaires à ces jeunes délinquants en les extirpant de nos classes. La sanction infligée par la direction de l’Institut Soni Ali Ber à ses bandits est très critiquée. Elle n’a pris que 8 petits jours de suspension contre les éléments de la bande qui avait déjà, l’année dernière, agressé la pauvre
directrice adjointe à l’époque dans son propre bureau. Un incident qui a coûté la place au directeur général affecté à Fana.
Ousmane Daou, stagiaire