Vendredi 22 avril, répondant à l’appel de la section du Haut conseil islamique de la commune 5 du district, les musulmans ont convergé vers la mairie de la commune 5 pour protester contre l’installation de bars à proximités des lieux de culte. Les manifestants étaient conduits par l’Iman Seydou Niangadou, président du Haut conseil local. Les manifestants scandaient des slogans comme "Trop de bars, nous ne sommes pas d’accord" ou "A bas Boubacar Bah, hôte des prostituées".
Le maire, accueillant avec une certaine nervosité les représentants des manifestants, a menacé les expulser de son bureau lorsqu’il a entendu l’un d’eux déclarer que tout le monde a le droit de marcher et d’être reçu par le maire.
Pour ramener le maire au calme, M.Kimbiry, un porte-parole des manifestants, souligna que si tout ce beau monde s’est rendu à la mairie, c’est à titre de dernier recours contre l’inertie des autorités face à la proliffération anarchique des bars installés près des mosquées. L’Imam Niangadou, dans son adresse au maire, dira que des nuisances sonores en provenance des bars, des prostituées et des ivrognes, dérangent les voisins musulmans. Selon l’imam, ces lieux de plaisirs sont installés pour la plupart en violation du décret N°06 -340 /P- RM du 10 Août 2006 portant réglementation de l’exploitation des établissements de tourisme et qui stipule en son article 3: ‘Aucun établissement de tourisme ne peut être à proximité des édifices ci-après: les lieux de culte, les cimetières, les établissements scolaires, les établissements hospitaliers, les centres de santé et les casernes". L’imam d’ajouter: "Nous préférons mourir dans la main du créateur ALLAH que de mourir dans Sa colère à cause de la prolifération de bars et restaurants!", a martelé l’Imam Niangadou. Ensuite, une déclaration accompagnée d’un ultimatum de 15 jours a été donnée au maire, lui intimant de détruire les bars et chambres de passe installées à proximité des mosquées. Bras de fer en cours donc!
Abdoulaye Guindo