Il est de coutume qu’au début de chaque année du calendrier musulman, l’islam fait obligation aux fidèles se prévalant d’une fortune à faire don aux plus démunis d’un certain pourcentage prélevé sur sa richesse. Le geste de ce commerçant pourrait se situer dans ce contexte.
Drôle d’histoire que celle vécue en début de semaine par des habitants de Boulkassombougou, En effet, un jeune garçon ”boy”, travaillant comme employé chez l’informaticien Seydou Diarra dans le quartier, alla déclarer à B. Sylla, le grand commerçant la présence d’un caoutchouc contenant 10 millions de FCFA trainant derrière son domicile. En réponse au jeune homme, B.Sylla se prononça en ces termes : ” Écoute jeune homme, l’argent dont tu parles ne m’appartient pas, franchement, je ne connais pas son propriétaire.” C’est ainsi que le ”boy” surpris quitta le vieil homme en ne sachant pas que la fortune en question était bien de l’aumône et provient bel et bien de ce même grand commerçant lui-même. Alors, le ”Boy” retourna à son poste, en se remettant à la tâche. Le Boy avait toujours un regard gendarme sur le paquet en question, mais avait peur d’aller le récupérer. A quelques 100m de l’aumône qui trainait toujours par terre, un autre jeune charretier de passage aperçut le caoutchouc sur son chemin, dont une partie déchirée laissait apercevoir la couleur des billets. Aussitôt ce dernier balança sa charrette pour prendre possession du caoutchouc noir et tout son contenu sous le regard ahuri du Boy occupé à laver la voiture de son patron.
Après avoir pris l’aumône, le jeune charretier décampa des lieux, oubliant qu’il trimballait, d’il y a peu, un pousse-pousse. Le Boy désemparé et crispé le regarda filer jusqu’à disparaître de sa vue. Cependant, le ”Boy” se retourna chez Bah Nouh, le grand commerçant à nouveau pour lui dire ceci ” Mon père, vous avez dit que l’argent ne vous appartenait pas, mais pourtant, un jeune charretier vient de l’emporter” en réponse Bah Nouh lui dit : ” Fiston, je t’avais dit que ça ne m’appartenait pas non ? Eh bien ! Son propriétaire l’a emporté certaiment” C’est ainsi que le ”Boy” se mit à pleurer en disant qu’il n’avait pas de chance. Pour avoir pitié de lui, Ba Nouh, le grand commençant lui remit une somme de 50.000F.CFA avant de le chasser de chez lui.
D’après nos informations, chaque année, Ba Nouh jette son aumône dans la rue. Cette année, la zakat du richissime portait sur la faramineuse somme de dix millions de FCFA. A en croire le généreux, plutôt que de se mettre à trier dans le lot des pauvres, pourquoi ne pas donner l’occasion à quelqu’un de s’épanouir définitivement. C’est pourquoi chaque année, il procède de la même manière. Et chaque année, le montant augmente, comme pour dire que ses affaires prospèrent. D’après certains témoignages, ce geste du commerçant n’est pas la seule manière d’exprimer sa solidarité. ”Ba Nouh fait d’autres gestes discrètement à d’autres personnes démunies” dixit certains bénéficiaires. Quand au ”boy” nous pouvons dire qu’il n’avait pas beaucoup de chance cette année. Autrement, il aurait mérité mieux que les 50.000FCFA qui lui ont été généreusement offerts par pitié.
La Redaction
IL FAIT CE QUIL VEUT ET NON LA ZAKAT,SINON CE NEST PAS LA MANIERE DE DONNER DE LA ZAKAT.
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