Insécurité routière à Bamako : Un étudiant a failli mourir par la faute d’un policier

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    La scène s’est déroulée dans la nuit du mercredi 20 et au jeudi 21 décembre 2017 aux environs de minuit. Etudiant à la Faculté des Droits privés (FDPRI) de l’Université du Mali, Aziz Berthé et son ami revenaient de Sébéninkoro où ils avaient rendu visite à un autre ami.

    «Arrivés au niveau du Garabal (parc à bétail) de Lafiabougou-Koda, nous avons été signalés de loin par une torche. J’ai alors ralenti jusqu’à un véhicule de patrouille du 5e Arrondissement stoppé dans l’ombre. Mais, comme les éléments ne nous ont plus fait aucun signe de nous arrêter, nous avons cru c’était juste pour nous signaler leur présence.

    Mais, quelques mètres après (au niveau du pont), un policier a surgi au milieu de la chaussée pour essayer de  nous barrer le passage. Surpris, j’ai essayé de le dévier pour ne pas le heurter. Il nous a suivis dans notre mouvement. J’ai encore essayé de l’éviter. Mais, au moment de le dépasser, il nous a poussés violemment. J’ai perdu le contrôle de la Jakarta et nous sommes tombés sur le goudron. Je suis resté un moment à moitié inconscient».

    Si celui qu’il conduisait ne souffre que de légères blessures aux genoux, Aziz a été sérieusement touché au visage et aux pieds. La radiographie a même révélé que la mâchoire a été touchée et il lui est interdit de mâcher certains aliments solides pendant quelques semaines.

    Au lieu de l’assister, le policier s’en est violement pris à son compagnon. Puis prenant sans doute conscience des conséquences de son acte et surtout la réaction des témoins, il s’est vite éclipsé. C’est une bonne volonté qui a eu pitié du jeune homme et l’a transporté au Centre de référence de la Commune IV pour les premiers soins.

    Cette version a été confirmée par de nombreux témoins de la scène. Certains ont même donné leurs numéros de téléphones aux jeunes pour pouvoir témoigner en cas de plainte contre le policier.

    «Je n’ai pas compris l’attitude du policier car moi je voulais juste l’éviter pour ne pas le heurter et le blesser», souligne Aziz. «Je n’ai pas vu le visage du policier parce que j’ai presque perdu conscience quand nous sommes tombés. Mais le véhicule que nous avons dépassé au niveau du Garabal est du 5e Arrondissement», indique l’infortuné.

    Et d’ajouter : «je n’ai eu aucune intention de fuir pour ne pas me soumettre à un quelconque contrôle puisque j’avais toutes mes pièces d’identité ainsi que celles de la moto. Mon compagnon avait aussi sa pièce d’identité». Malgré tout, la famille ne souhaite pas visiblement porter plainte «contre X» afin d’identifier le policier. Mais il est du devoir des responsables du Commissariat du 5 Arrondissement et de la Direction générale de la police de tirer cette affaire au clair. Loin de nous une quelconque intention de ternir l’image d’un Corps pour qui nous avons la plus grande considération. Mais nous pensons que les responsables de la Police doivent extirper les brebis galeuses des rangs et sanctionner pour l’exemple. C’est la condition sine qua non aujourd’hui pour rehausser son image aux yeux des citoyens Maliens.

    Moussa BOLLY

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    2 COMMENTAIRES

    1. c est des comportements pareils qui encouragent ces policiers batards a commettre ce genre de connerie parce que apres ca ils se croiront au dessus de la loi c est au mali seulement qu on voit les policierscourir en pleine circulation et arreter au feu et leurs chefs le savent c vraiment pire que le far west

      • En France un père de famille a été tué par ce genre de policiers dans le 19e arrondissement de la capitale

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