Dans la commune de Ouéléssébougou, la station d’essence « Petro Djitoumou » a été, le weekend dernier, victime d’un cambriolage par un voleur munie d’une arme de sécurité d’un gendarme de la localité. L’information a été donnée, le lundi 27 novembre 2017, à la faveur d’une conférence de presse organisée par le député de Ouéléssébougou, Bourama Tidiane Traoré. Au-delà de cette situation d’insécurité inquiétante, selon lui, le juge et le maire entretiennent plusieurs mauvaises manœuvres dans la commune de Ouéléssébougou.
Les faits remontent à la nuit du vendredi 24 à samedi 25 novembre 2017 aux environs de 3 heures où un voleur a braqué deux agents de la station « Petro Djitoumou » pour voler environ 300 000 FCFA, soit la recette journalière. Selon les victimes, le voleur aurait abandonné son arme dans la précipitation. C’est ainsi que les investigations de la gendarmerie du Camp I ont permis de savoir la provenance de l’arme utilisée. Selon les témoignages des victimes, la gendarmerie a déjà mis la main sur trois gendarmes présumés complices. Par ailleurs, le conférencier, l’honorable Bourama Tidiane Traoré, a pour sa part rappelé, qu’au-delà de ce cambriolage orchestré par la complicité de certains agents de la gendarmerie, il y a aussi le cas d’un voleur de bœufs libéré par la justice.
Selon lui, les chasseurs et les notabilités accusent le juge de paix de Ouéléssébougou, Thoma Traoré d’avoir libéré ce voleur de bœuf du nom de S. K. qui constitue toujours une menace pour la population. « J’ai été interpellé par les notabilités par rapport à l’arrestation d’un présumé voleur de bœuf S. K. remis à la disposition de la justice mais qui a été aussi libéré par le Juge Thoma Traoré. Alors, les autorités traditionnelles (chefs de village) et les notabilités se sont rendus à la Radio « Ciwara » pour dénoncer les faits. Les chasseurs contribuent renforcer les mesures sécuritaires de la localité. Donc, le juge ne doit pas libérer le voleur sans leur avis», a-t-il dit.
Et d’ajouter que ce juge de paix n’est pas à sa première tentative de libérer des personnes mal saintes qui constituent des menaces pour la société. A en croire, trois personnes ont, par le passé, assassiné un Bergé à Kaban dans la Commune de Djitoumou. Ces assassins, dira-t-il, ont été transportés un jour à la Cour d’appel de Bamako pour leur libération.
« Ces assassins continuent à proférer des menaces de mort contre les populations dans la Commune de Ouéléssébougou dont un à Kaban et un autre à Sanankoroba. Toute chose qui démontre que le juge Thoma Traoré est un juge corrompu. Donc, les chasseurs et les notabilités ont bien raison de réagir car les comportements du juge Thoma Traoré ne sont pas des attitudes dignes d’un homme de droit. Les amis et les collaborateurs du juge ne sont que des spéculateurs fonciers. Les fonctions du juge ne lui permettent de collaborer avec n’importe qui dans la société mais ce juge Thoma Traoré est un rat de bar. Il fréquente quotidiennement un bar de la localité dénommé « Ra Ka Bar ». J’ai essayé de le déconseillé de revoir ses relations avec la communauté mais il m’a répondu que cela concerne sa vie privé», expliqua-t-il. Selon l’honorable Traoré, il y a également un dossier sur la table du juge qui concerne un jeune de la localité Fousseyni Traoré poursuit par Thma Traoré pour une amende de 22 millions FCFA dans une affaire foncière.
« Le cas de Fousseyni Traoré est un autre exemple. Il était poursuivi dans une affaire foncière pour lui rembourser la somme de 300 000 FCFA qui a été majorée par la justice à 375000 FCFA y compris les frais de démarche de l’avocat. Cette somme a été payée au régisseur de la prison qui lui a remis l’argent. Mais quelque mois après à la surprise générale, la justice sort un autre jugement pour demander à Fousseyni de payer 22 millions FCFA, soit une augmentation de 100 000 FCFA par jour. Il a fallu l’intervention des notabilités notamment l’imam pour qu’il abandonne ce dossier pour l’instant. Lorsque, les notabilités ont dénoncé ces faits à la radio « Ciwara »», a-t-il dit.
Parlant du dossier de gestion de l’eau potable de Ouéléssébougou géré par la société hydro-service et aménagement du territoire suivant un contrat d’engagement de gestion de 7 ans de la mairie dont les arriérés de factures impayées s’élèvent à environ 22 millions FCFA. « L’EDM a coupé le lien avec ladite société mais il a fallu mon intervention auprès du ministre de l’Energie et l’Eau qui nous a demandé de payer au moins 30% de la somme, soit 7 millions FCFA. Alors, j’ai payé cette somme pour que l’EDM revienne. Mais la mairie refuse toujours de poursuivre la société concernée pour qu’elle s’acquitte de sa dette», a-t-il dit.
Moussa Dagnoko