L’insécurité n’est plus une situation méconnue par les bamakois, surtout ceux des quartiers périphériques. Les bandits armés attaquent les gens surtout les conducteurs de motos à tout moment dans la zone aéroportuaire de Niamakoro koko juste derrière le terminus. Toutefois, un phénomène aussi inquiétant que paradoxal reste à souligner. Les bandits opèrent généralement leurs opérations pendant la nuit, mais actuellement à Niamakoro cela semble le contraire. Au lieu de la nuit, c’est la journée qui est devenue le moment de prédilection pour les voyous. Si ces vagabonds n’hésitent pas dans la journée à agresser les honnêtes citoyens, la question qui se pose est de savoir : qu’est ce qu’ils feront dans les semaines à venir si rien n’est fait ?
« Aux grands maux, les grands remèdes » Les autorités doivent agir contre ces maux afin de stopper cette situation chaotique de délinquance qui sévit dans notre pays. Cela fait plus d’une décennie que l’Etat a fait déménager un grand nombre d’habitants de cette localité, au motif qu’elle faisait partie de la zone aéroportuaire. C’est donc des dizaines de maisons qui ont été déguerpies. Depuis lors cette zone est devenue une « île à part entière », où toutes sortes d’anarchisme sont autorisées. Si certains en ont fait leurs champs, pour d’autres dont les brigands c’est surtout devenu une véritable cachette.
« La zone dangereuse », comme l’ont nommé certains riverains a fait tellement de victimes qu’on ne saurait tout citer. Selon notre source au 10ème arrondissement, de Février 2011 à maintenant de nombreux cas de vols avec agressions ont été enregistrés. Une personne serait même morte suite à ses blessures. Au mois d’Avril dernier, deux voisins se sont fait arracher leurs motos, l’un après l’autre, aux environs de midi. Ces éléments d’informations ne concernent que les cas de déclaration. Toujours est-il, que 60% des victimes dans notre pays, en ce qui concerne les agressions de motos, ne font pas de déclaration par désespoir. Ce n’est pas tout, la nuit ils descendent dans les quartiers pour la fouille des maisons et des personnes dormant dans la cour en cette période de chaleur.
Au finish les habitants du quartier sont si terrorisés, qu’ils craignent d’avoir les motos de peur de se faire agresser. Pire, certains se demandent même si la police existe réellement. Au regard de la souffrance dans laquelle vit les populations de ce quartier, il est tant et même grand temps de mettre fin à ce cauchemar. Quoi que l’on dise, les autorités ont une double responsabilité dans cette situation. Premièrement, celle de garantir aux populations leur sécurité et celle de leurs biens. Deuxièmement, n’eut le déguerpissement de la zone par l’Etat, les habitations qui y étaient dissuadaient les vagabonds. Ces derniers qui en ont profité pour en faire leur QG en raison de son inhabitation et ce, au grand malheur des citoyens. En tout cas, il n’est jamais trop tard pour bien fait ou encore « vouloir c’est pouvoir ». Si les autorités veulent assainir cette zone, ils en ont les moyens tant matériels, humains que stratégiques. Reste à savoir, si cela fait partie de leur priorité.
AWA DOUMBIA, STAGIAIRE