Insécurité à Bamako : Le Far West continue

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    Les Bamakois doivent désormais intégrer le braquage dans leur quotidien. En effet, ces derniers temps, il ne se passe de semaine où on ne signale un cas de braquage dans la capitale, une ville pourtant fortement militarisée. Les opérateurs économiques, les commerçants, bref les populations vivent dans la peur permanente, puisque les autorités sécuritaires semblent être dépassées par le phénomène.

    Hier, mardi 1er  décembre 2020, aux environs de 11 heures, le bureau de transfert d’argent Western Union de la Banque de Développement du Mali (BDM-SA), situé au niveau de la cité 1008 logements de Yirimadio (Bamako), a été attaqué par les bandits armés. Même s’il n’y a pas eu de perte en vie humaine, les malfrats ont pu emporter quelques liquidités disponibles tout en saccageant le bureau. 24 heures avant, le lundi 30 novembre 2020, un automobiliste a été dépossédé de son sac par des bandits armés à l’avenue de l’OUA non loin d’Africa Tour Trans.

    L’insécurité dans la capitale malienne (Bamako) a atteint une proportion très inquiétante qui mérite l’attention des autorités maliennes. Il est quasiment difficile de passer 24 heures ou 48 heures sans voir ou entendre un cas de banditisme. Pour preuve, hier, en pleine journée, une agence de la BDM SA a été attaquée par les bandits armés. Dans un communiqué de presse rendu public, la direction générale de la Banque de Développement du Mali (BDM-SA) informe l’opinion qu’en ce jour, 1er  décembre 2020, aux environs de 11 heures, son bureau de transfert d’argent Western Union, situé au niveau de la cité 1008 logements de Yirimadio, a fait l’objet d’attaque à main armée. « Quatre individus circulant à moto, ont investi les locaux en violentant le garde en faction ainsi que l’opératrice du jour. Les malfrats ont pu emporter quelques liquidités disponibles tout en saccageant le bureau. Heureusement, aucune victime n’est à déplorer. La BDM-SA rassure l’opinion publique que tous les moyens sont mis en oeuvre pour retrouver les assaillants et pour sécuriser davantage l’ensemble du réseau de la banque », précise le communiqué de presse de la Direction Générale de la BDM SA, dirigée par Bréhima Amadou Haïdara. 24 heures plutôt, le lundi 30 novembre 2020, une autre scène dramatique s’est déroulée sur l’Avenue de l’OUA de Bamako. En plein midi et en pleine circulation, un automobiliste a été dépossédé de son sac par des bandits armés. Le forfait a eu lieu non loin d’Africa Tour Trans. Selon certains témoins, la victime a été suivie par les malfrats après une opération bancaire. Les attaques à l’arme automatique deviennent banales dans cette zone. Il y’a une dizaine de jours un kiosque orange-money jouxtant Oryx-Cité Unicef avait été la cible des bandits armés. Le dimanche 18 octobre 2020, aux environs de 6h30 minutes, un agent de la Société malienne de gardiennage et de surveillance (SOMAGES), nommé Levieux, quittant son lieu de travail, a été dépossédé de sa moto, de son sac contenant ses objets de valeur, de son téléphone portable et de toutes ses pièces au quartier Quinzambougou de Bamako (commune II du district de Bamako) par deux bandits armés.  «On m’a braqué ce matin. J’ai quitté le bureau aux environs de 6h 30 minutes et à quelques mètres du goudron, deux braqueurs m’ont arrêté. L’un était armé et a mis son pistolet sur moi. Avant de m’intimer l’ordre de descendre de la moto. Ils ne m’ont pas tiré mais ils ont emporté tout ce que j’avais : ma moto, mon téléphone portable, mes tenues dans le sac et toutes mes pièces », a narré la victime MS dit « Levieux », agent de la Société malienne de gardiennage et de surveillance (SOMAGES). Quelques jours plus tard,  un braquage a eu lieu, le lundi 26 octobre 2020, en  plein cœur de Bamako, à l’angle du Centre Aoua KEITA, non loin du Babemba Magic Ciné de Bamako. Selon plusieurs sources, la victime, un homme, semble être suivie depuis la banque où il a fait un retrait de 10.000.000 FCFA. « Les braqueurs étaient au nombre de deux, dont l’un, cagoulé. Ils ont tiré sur la victime qui a reçu des balles au niveau de la cuisse. Les bandits, apprend-on, ont vite pris la fuite et n’ont pas pu être poursuivis. Quant à la victime, elle a été conduite  dans les urgences au Gabriel Touré », révèle le quotidien malien « Le Pays ». A l’allure où vont les choses, les autorités maliennes doivent à tout prix mettre un terme à ces cas de banditisme non seulement à Bamako, mais partout au Mali pour la sécurité des personnes et de leurs biens.

    Lire aussi: Bamako : Braquage de l’agence BDM-SA de ATTbougou 1008 logements

    Jamais dans l’histoire, la ville de Bamako n’a connu ce phénomène avec une fréquence soutenue. Le phénomène s’est répandu dans la capitale et semble même s’être installé dans la durée. En attendant que les autorités ne trouvent une solution, les habitants de la ville aux trois caïmans doivent intégrer le phénomène des braquages dans leur vie quotidienne. Quant aux opérateurs économiques et aux éventuels investisseurs, la destination Bamako sera de plus en plus problématique.

    Aguibou Sogodogo

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    5 COMMENTAIRES

    1. C’est normal, chacun doit se munir d’un arme à feu, ou qu’on fait appel à Iyad et Koufa.

    2. La question est à qui profite ces braquages? Les nouvelles autorités sont les premiers a être indexes de surcroire un regime militaire cense veiller au grain. Cette situation m’inquiète beaucoup car si ces militaires ne peuvent établir la sécurité a Bamako ou il est difficile de circuler donc difficile d’échapper aux forces de l’ordre alors le pire est devant. L’autre hypothèse est que ces agressions sont perpétrés par les forces de l’ordre et leur complices. Que Dieu veille sur Nous mais avant il faudra apprendre a se défendre si ceux qui ont le monopole de la violence ne jouent pas leur role.

    3. Le far-west a toujours été là dans tous les domaines de la vie des maliens, aujourd’hui nous voyons le braquage des bandits armés comme forme d’oppression des citoyens, mais il y a d’autres types de souscriptions qui dépossèdent le citoyen lambda au quotidien, à cela nous pouvons citer certains prélèvements imposés à certains groupes socioprofessionnels dans l’exercice de leurs activités journalières, par exemples un policier ou un gendarme qui fait débourser à certains usagers des payements forcés, ça c’est aussi le far-west. Dans certains bureaux de l’administration publique les citoyens payent pour être servi, ça c’est une forme de braquage du citoyen qui est aujourd’hui dans une situation d’insécurité partout où il va dans ce pays, quand les institutions de République sont déliquescentes, c’est le citoyen qui se trouve dans un far-west.

    4. Si le problème continue, chaque individu devrait s’armer d’une arme de poing et se défendre en cas d’agression.

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