A l’instar de tous les lieux publics de la capitale, le campus universitaire et les différentes facultés et grandes écoles de l’université sont confrontés depuis un certain moment à une montée en puissance du taux d’insécurité. Nos structures sont devenues des zones de prédilections favorites pour tous les malfrats de la capitale. Les vols se font monnaie courante et le pire aucune solution n’a jusque là été trouvée.
Le lundi dernier à la Faculté de Médecine, pendant que les cours étaient suspendus pour des défaillances techniques, un voleur en a profité pour chiper la moto d’un étudiant venu pour son cours. Malheureusement pour le voleur et heureusement pour le propriétaire, il a été aperçu par un groupe d’étudiants qui a alerté la foule. Aussitôt repéré, le bandit a pris la fuite avec la moto. Poursuivi par de nombreux motocyclistes et dans la précipitation, il a renversé une bonne dame qui patientait au rond point de Point G/Kati. Déséquilibré, il tenta de prendre la tangente à pieds. Il se retrouva malheureusement face à une foule dont il ne pouvait en aucune manière se libérer. Il a été tabassé à sang et même failli se faire bruler vif par la colère des étudiants et autres habitants de ladite localité. N’eut été l’intervention des forces de l’ordre du commissariat de 8ème arrondissement, le malfrat aurait écopé de la sanction populaire, en l’occurrence le fameux article 320. Abandonné dans un état très critique, le voleur devrait bénéficier de soins avant d’être transféré devant le procureur afin qu’il répondît de ses actes. Notons également que le vol des motos sur le campus est devenu monnaie courante sur le campus universitaire. Il n’y a pas un seul jour, sans qu’une perte de moto ne soit enregistrée dans les différentes facultés et grandes écoles. Certains étudiants, selon des sources policières, seraient même impliqués dans ces vols. Comme on a habitude de le dire « Mille jours pour le voleur, un seul jour pour le propriétaire », nous espérons que tous ces malfrats qui sèment la désolation auprès des étudiants et d’honnêtes citoyens seront mis hors d’état de nuire.
IDRISSA KANTAO