Insécurité à Badjambougou : Les voleurs opèrent à main armée, les habitants sont terrorisés, mais la gendarmerie reste toujours passive

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    Chaque jour que Dieu fait, des individus sans foi ni loi se promè7nent dans les rues pour nuire à la société par des actes qui portent le plus souvent atteinte à l’intégrité physique et morale des citoyens. Ainsi, dans la nuit du mardi 25 au mercredi 26 octobre, un incident grave s’est produit à Badjambougou, un quartier périphérique du distinct de Bamako. Cette nuit-là, trois individus non encore identifiés ont coupé le sommeil des habitants par de violents coups de feu, blessant ainsi le sieur Diakité, le muezzin de la mosquée du dit quartier.

    Vivre à Badjambougou devient de plus en plus dangereux. En effet, depuis quelques temps, le quartier est devenu un nid de bandits et de trafiquants de cannabis qui opèrent en toute tranquillité, sans craindre quoi que ce soit. La présence de ces individus malsains s’est traduite ces dernières années par l’évolution de cas de vols, de viols, de meurtres et d’enlèvements de personnes dans la localité.  Aussi on se rappelle qu’il y a quelques mois, le fils d’un enseignant du nom de Mahama Dicko avait été enlevé, puis relâché après trois jours de séquestration. Dans le même contexte, deux corps sans vie ont récemment découverts dans le quartier, sans compter de nombreux autres actes criminels quotidiennement déplorés dans cette localité. Ainsi, la liste des victimes de ces malfrats s’est rallongée en début de semaine dernière avec la blessure au bras du muezzin de la mosquée du quartier.

    Des informations sur cette agression, il ressort que « l’homme de Dieu » (le muezzin) dormait avec son épouse lorsque trois voleurs s’introduisirent chez lui. La femme entendit un bruit et informa son mari de la présence d’intrus dans la maison. Alors, le muezzin Diakité constata leur présence et cria aussitôt « Au voleur ! ». Il était 2h 28 du matin. En s’enfuyant, les voleurs, qui étaient armés de pistolets artisanaux, ouvrirent le feu sur le muezzin tout en sommant les autres habitants de ne pas ouvrir leurs portes sous peine de subir un mauvais sort. « Bouclez vos portes, car c’est nous qui avons le dessus ! », lancèrent-ils aux membres d’une famille qui s’apprêtaient à sortir. Suite à ce coup de feu, le muezzin, qui a reçu cinq balles au bras, s’était couché par terre. Par la suite, plusieurs coups de feu ont été tirés par les malfrats dans le secteur, coupant ainsi le sommeil de bon nombre d’habitants. Par ailleurs, cette nuit, les trois bandits qui ont blessé le muezzin ont cambriolé une boutique, et deux jours auparavant, ils ont attaqué un motocycliste en lui tirant une balle dans les pieds avant d’emporter sa moto.

    Informée, la gendarmerie n’a pas jugé nécessaire d’effectuer le déplacement. Les populations de la localité ont d’ailleurs fait ce constat : chaque fois qu’elle sollicite l’intervention de la Brigade territoriale de gendarmerie de Sangarébougou, qui est pourtant situé non loin de leur secteur, elles se butent à un silence radio. Si bien qu’elles en ont aujourd’hui marre de cette situation. C’est dire que l’implantation de patrouilles des forces de l’ordre s’impose dans le secteur.

     

    Par Mahamane Abdoulaye Touré « Hamane »

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