La population de la petite localité de Dialakorodji a été horrifiée, le lundi 27 septembre dernier, par l’acte d’une jeune femme répondant du nom de Kadidia, qui a accouché puis abandonné son bébé dans les toilettes du marché de ladite localité. L’enfant est décédé. Quant à la maman, gravement malade, elle bénéficie de soins dans le centre de santé de Dialakorodji, grâce à la mairie de la commune. A sa sortie, dans les prochains jours, elle sera remise aux autorités compétentes afin d’engager sa responsabilité.
Domiciliée à Sikoroni, Kadidia, une jeune femme dogon, est mariée et mère de trois enfants. Elle est vendeuse de bananes. A l’absence de son mari, parti en exode, elle a attrapé une grossesse avec un autre homme. Craignant que le mari ne découvre son forfait, elle a donc tout bonnement cherché à se débarrasser de son bébé.
En effet, cet après-midi de lundi, Kadidia a cru pouvoir tromper la vigilance des habitués du marché de Dialakorodji où elle s’était rendue pour s’approvisionner en bananes. Elle n’a donc pas trouvé mieux que la toilette du marché de Dialakorodji pour accoucher, afin de se débarrasser de son bébé. Sans sourciller, elle a jeté l’innocent dans la fosse sceptique. Elle est ensuite ressortie sanguinolente et chancelante.
Une autre personne, entrée dans la toilette après elle, horrifiée à la vue du sang et du bébé flottant par-dessus les excrépments, est vite ressortie pour alerter le marché. Et les gens n’ont pas tardé à reconnaître la jeune femme à sa démarche.
Interrogée, Kadidia avoua son forfait. En ce moment, quelqu’un appela les gendarmes, aussitôt arrivés pour conduire la dame au poste. Au même moment, la protection civile a été mise à contribution et a pu repêcher le bebé déjà mort. Interrogée, la jeune femme a déclaré avoir agi par crainte que son mari ne découvre son adultère. Malgré son crime, les gendarmes ne pouvaient l’enfermer, vu son état de santé.
C’est ainsi qu’avec le concours des autorités municipales de Dialakorodji, elle et l’enfant ont été envoyés au centre de santé communautaire de la localité. Là, le médecin a examiné son état de santé et l’a débarrassé du placenta. La mairie a pris en charge les frais médicaux. La jeune femme continue de recevoir des soins afin de retrouver la santé. C’est seulement après qu’elle sera remise à la disposition de l’autorité compétente pour statuer sur son sort.
Cette énième affaire vient de relancer le lancinant débat sur la dépravation des mœurs qui devient, de nos jours, une réelle préoccupation pour les autorités. Car au delà de son impact psycho-social, elle fait des ravages au sein de la population et n’épargne personne, victime aussi bien que coupable. Affaire à suivre.
Mamadou Lamine DEMBELE